LES SALVES D’UNE PREMIÈRE NUIT D’ÉTÉ
Balbutier sur un canon dans nos vies
Quand il a ouvert sa mèche sur
De frénétiques rumeurs
Rentrées en équation
Avec de fantasques
Lueurs
Bégayer avec les salves de l’été
Quand elles tonnent en fête
Dans la tête des foules
Musique fendant le tard de la nuit
Aux bruits de tambours
Qui semblent mille
Secousses dans
Les veines de
La ville
Quand les foulées d’un poème butent
Sur le tartre de l’indifférence
Leurs enchaînements
Perdent sens et
Energie
Elles s’abîment et s’abandonnent
Au branle d’un plaisir
Sans joie
Enchaînons donc quelques pas
Vers les voix où coulent
Des pensées
Il demeure et roule
Sur lui-même :
Le fontenier
Pour les eaux vives
Soulevées par
La houle
Des mots
Sous le pandémonium
Où dorment les djinns
Qui peuplent toute source
On dirait qu’une forêt
Profonde va
S’ouvrir
Comme la mer
Et toi le suborneur des poètes
Toi le Pierrot lunaire
Tu agites tes
Grelots
Pour l’éveil des fées …
Combien sont-elles là
A mouiller tous
Les canons ?
Combien pourront
Faire entendre
Des bribes de
Poésie ?
Serait fête cette nuit
A ne pas décerveler les
Passeurs possibles
D’une véritable
Musique ?
Tout un monde orchestre
Avec ses voix multiples
Le fond d’âme de
La ville …
Attraper sans plus balbutier
Ni bégayer ce qui fait
Sonner son horizon
Obscur
Et penchés sur les têtes de Pandoras
Nous voulons recueillir
Les sourires incertains
Qui les animent
Pour saisir
Des fastes
Au canon secret de leurs vies
Toujours – cependant –
Incrusté dans leurs bouches :
Le mystère tranchant
Avec le creux de velours
Où s’agitent leurs
Corps
Vaisseau fantôme de tant d’âmes
Paris s’essaie à les faire
Apparaître :
Ces
Pandoras qui
Deviennent de douces amazones
Soufflant des airs de liberté
Qui deviennent ceux
Des fées du
Poème
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