O VOUS QUE DE GRANDES NOYADES !...
Entre murs et tempêtes sur les mers
Tant d’Humanité prise par les fers
Ou par la soif et la faim qui les creusent
Tentent les échappées les moins heureuses
Au demeurant – le vif cri du destin
Pourrait-il passer les petits matins –
De l’autre côté – aux plus proches rives
Où dansent ces flammes qui en dérivent
Car l’issue féconde pour l’exilé
C’est le grand monde où il voudrait aller …
Mais il vous est fermé – O Étranger -
A qui semble-t-il que vous dérangez
Car pendant ce temps – la richesse exulte
Elle qui – par ses pavois – vous insulte
C’est sa fête et vous ne le voyez pas
Et elle enferme chacun de vos pas
Terre ! Vous êtes une grande prison
Pour vous tous qui cherchez une maison
Vous vous noyez devant nos continents
Et cela semblerait bien pertinent ??
Entendez-vous comme rugit la haine
Qui voudrait vous voir liés par des chaînes ?
Vous êtes désignés comme ennemis
Mais vous demeurez fertiles semis
Votre liberté nous l’avons crié
Pour nous-mêmes et pour vivant foyer :
Seule espérance chantée dans nos vies
Nous ne sommes pas hantés par l’envie
Car votre bon droit renforce le notre
Et s’il faut encore de bons apôtres
Nous serons toujours de vrais Philémons
A arracher notre accueil aux démons
Toutes les terres de la vraie justice
Respirent comme le bon Adonis
Et nous réveillerons le bel amour
Pour tenir Ici votre humble séjour
Partout ailleurs – en dénonçant les murs –
Nous vous convions pour tout notre futur
Et – Ici-même – toutes nos maisons
Encore avec vous-mêmes bâtissons
Et notre pays – sans vous – ne rayonne
Que de canons et tanks qui – chez vous – tonnent
Pour toutes matières que l’on vous vole
Mais – entendons l’hirondelle qui vole !
Du côté du soleil qui nous envoie
Votre humble salut pour notre vraie joie
Oui nous attendons de vous la rencontre
Pour que votre vertu nous en démontre
Jamais nous ne cesserons d’écouter
Ce qui fait briller votre liberté
Dans notre pauvre boîte de Pandore
Si abandonnée à tout marchand d’or
Tout ce délire d’accumulation
Masque le sort de toute nation
Et l’on n’entend plus vos voix sans calcul
Refusons ce qui – partout – vous bouscule
Vos voix sont celles aussi de nos pays
Votre bon droit ne peut plus être haï
Sans autoriser nos riches mentors
A vous faire encore de si grands torts
Arrêtons de verser d’immondes larmes
Quand ce sont celles des sauvages armes
Qui vous jettent contre murs et mers
Nous connaissons votre « destin » amer
Vous – Ici et Ailleurs – nous convoquez
A ne plus espérer en ces banquets
Pour prébendiers de nos tristes nations
Mais d’élever Liberté en passion !
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