LA TÊTE A FOURMIS DE L’INSTANT
La tête à fourmis de l’instant
Là où guette la prière
Et se démultiplie
Le travail –
Mange les lucioles
Qui grâcillent …
Celles
Du matin vénéneux
Où mordent les promesses
Et s’agitent les pâles sang-froids
Celles des corps rigides
Lancés hors
Des rêves
Mais …
Précipités – ô Précipités
Dans l’atermoiement
Du hasard qui –
De guerre lasse
S’abandonne
A la vitesse
Cher hasard mouliné au café
Sous les nuées blanches
Du ciel
Nous te convions
Pour griser
L’espoir
Car
Qu’adviendrait-il
D’un monde rudement
Mis à nu ?
Guerres et tracé de rébellions
Enfouis sous les cranes …
Ne laissons pas gicler
De froids accents
D’immortalité
Pour les pâles sans-dieu
Qui se cherchent
Ne permettons pas que se figent
Les rêves de beauté
A travers la froide
Rudesse de
Ce petit
Matin
Là où la ville pleure
De ses mécaniques
Plates
O Poètes ! lustrez un peu
Le charivari sous
La pierre
Ouvrez vos fenêtres
Même si c’est
Au pis-aller
De l’instant …
Vous verrez ces lucioles qui grâcillent
Sur fond gris et maussade
De l’horizon
Vous verrez ces fourmis
Que sont ces hommes
Hachant menu
Le temps
Qui roule la ville
Dans leurs désirs émasculés
Et pourtant nous sommes encore
Dans la veille quand se brisent
Les masques de la misère
Sous les brassées
De lumière
Le temps se gagne
Mais hors des chemins obscurs
Et étroits du labeur –
Il remonte toutes
Les rivières de
L’instant
Jusqu’à
Ses sources pacifiques
L’ordre des jours bousculé
Par le poème – bascule
Du côté des affamés de l’espoir
Il solde la paix pour
Les vifs affamés
Et ressuscité
La durée
De leurs
Rencontres
Il solde la paix
Sans autre réel
Que l’envol secret vers
Les sources du temps
Là où ne se perdent
Les navigations
De l’espoir
Là donc :
Dans l’amitié où ne se comptent
Plus les pas partagés
De l’Humanité
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