LA TERRE ET L'INVENTION DU DÉSIR
D'où vient que seule la
terre
Ait inventé le désir ?...
Elle s’éreinte la
pensée -
De ses grands bras retirée
-
Se fatigue à le saisir …
Vraiment elle ne le sait …
D'où que – par ciel
attirée
Elle croit voir qu'il en
jaillisse
Un éden comme fontaine
D'où son illusion le
hisse
Est-ce qu'elle la
discerne :
L'assise du temps qui
tourne -
Dans l'instant qui la
retourne
Au moment où nous
naissons ?
Femme qui enfantez le
monde
Avec force de passion
Enchantez l'âme des
rondes -
Si les éclairs vous
happez
Votre arc-en ciel est la
paix
Femmes qui sont dans nos
âmes
Vous n'appelez pas le
drame
Traces et puissance
d'ailes
Grand dessein elles
révèlent
Avec un si beau futur
Que ravi de l'aventure
L'homme en démasque
destin
A travers ses jours mutins
Quand matin ne voit
colombes
Crier en voix à la
ronde :
« Votre
lumière-mystère
Ne le fera jamais taire
Tout ce feu de la beauté
C'est en notre liberté
Qu'il jaillit au soleil
Comme aux ailes de
l'éveil »
Aux aubes et aux
crépuscules -
Depuis ce moment basculent
Tant d'intentions
attentives
Aux robes du jour en ville
Et tant de marches hâtives
Hantées par l’œil
malhabile
A veiller parcours vital
Comme si vite :
monotone étale
Il n'en devenait morne
comme à chuter
Dans tous ses jours
sans-cesse répétés
Avec l'oubli comme
décor-bazar
Contre les plis du corps
entier de l'art
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire