jeudi 30 juin 2016
mercredi 29 juin 2016
VENT ET SOLEIL OU LE VERS VEILLE !
Peinture : MIRO
Le 28/06/2016
SANS LE MYSTÈRE DE LA BEAUTÉ LE VERS NE COURT NULLE PART !
S'ils savent au vent se
trouer d'éternité
ne sont savants au rouet
de beauté où ils versent -
ces vers sentant avant d'y
jouer qu'elle absentée
est éventée la ruée où
ils se déversent
Le 28 et le 20/06/2016
LE SOIR EN VERS POUR
SOLEIL PAR DEVERS SOI
Tant le blanc diamant au
vert des feuilles hésite
Qu'amant au vers blanc ne
l'accueille – s'excitant
en verres de blanc jusqu'à
cet écueil parasite
où ne s'avère d'œil
qu'en semblant persistant !
Espoir sautant nos
revers :
battant soleil solitaire
s'étant au soir réouvert
en seul œil au sol lit
Terre !
Brille-t-il à déranger
pli d'ailes rangées en
ville ?
D'hirondelle est messager
et rie de son zèle en
trilles
Ne crâne quand – lance
aux nues -
il s'élance et luit sur
crânes
où – cuit – balancé
à nu -
l'ennui en silence canne
mardi 28 juin 2016
dimanche 26 juin 2016
DE L'INTERIEUR D'UN POEME ON NE S'ESSAIME EN AILLEURS !
Peinture : MANESSIER
DE L'INTERIEUR D'UN POEME
ON NE S'ESSAIME EN AILLEURS !
Au beau êtes !
N'étant dévoués aux apprêts de ses cent yeux, à fleur de peau
êtes pourtant tout prêts de les aimer alors, à leurs accents, sans
noms à clamer fort, mieux vaut vouer cœur et tête à leurs
fêtes... Après nul dieu – sauf à s'y écrouer en quêtes –
sont ces corps où les prophètes roués s'annulent ! Et ça
résonne encore ! Pardi ! Mais c'est sans s'arraisonner à un
paradis !
N'est défaite pour le
poète non cloué aux décors : ce son raidi qui en parade dit
sa leçon enlaidie !
En plus c'est si sûr que
plusse « sans radis » tout ce son en sens si hardi !
Aimer qu'à fond et céans -
Aimer qu'à fond et céans -
ah ! Mais ! Profond océan -
ce qui de fée bien en
ville
y défait tant liens
serviles
que ruse hameçonnée en
tonne !
Usant tout ciné – qui
sonne ?
Muse quand sombre et
surfait
sombre abusant de ses
effets :
« Maître »
qui– abritant vers -
crie ou prie « l'Être »
sévère !
Qu'on s'affaire encore au
mètre
n'est faire raccord à
mettre
en son corps hardi qui
sonne
un paradis où tant donne
mort qui rien dit mais
dissone
et « ça dit »
bien qui déconne !
Et il n'est nul artifice
à bousculer ces
« offices »
où était tombé poème
en rabais de ceux qui
l'aiment !
Mais au défi d'y céder :
a suffi ce « coup de
dés » !
Et fidèle jusqu'au hasard
se scelle le jus de
l'art !
samedi 25 juin 2016
vendredi 24 juin 2016
ICI MAINTENU : SONNENT CES STANCES A NU QUI RAISONNENT !
ICI MAINTENU :
SONNENT CES STANCES A NU QUI RAISONNENT !
On mange le silence dans
l'assiette aux bruits
où quêter un sens ne
dérange la présence...
On est ange à s'entêter
pour qu'en son abri
se fête sans prix
l'étranger à cette aisance
D'empire indécent cuisine
nous apprécions...
Actions des sires la
cassant – elle en couine !
Or ici récente ire
l'avine en passion !
Rions ! Cet élixir
n'est sang qui lui soit ruine !
Ni en port ni en lac mon
désir n'a jeté
ses torrents qui claquent
et font dire à ses rêves
que Parque à Lyre ne lui
est qu'accord hanté
sauf si vacant il en tire
corde et se lève !
Cœur à cœur au lointain
où un intense azur
trace un futur –
s'attend – sans rancœur dans ces stances
ce qui de douleurs ne
s'éteint mais l'assure
pour l'atteindre :
Bonheur où s'effacent distances !
D'ici n'entendre au
monde : fontaine couler
enchaîne l'immonde où
traîne et tend à descendre
veine des rondes qui par
temps sombre acculée
ne déroule l'onde en sa
scène pour s'épandre !
jeudi 23 juin 2016
mercredi 22 juin 2016
NE SE BRISE AU BRUISSEMENT LA PRISE EN AIMANT !
NE SE BRISE AU BRUISSEMENT
LA PRISE EN AIMANT !
Dans la moiteur de l'air
en été advenu
non hanté par ma panse en
ce « Comptoir Voltaire »
sais que boit à l'enfer
l'adversité si nue
mais hâté par dépense
histoire ne se pense
Et négligemment bruine
accompagne la soif
aimantant qui couine en sa
danse mais le rince
comme en ébriété au
silence et décoiffe
aimant l'aviner cette
épargne en beautés minces !
Bien ferrer l'ennui s'il
ne fait que se dresser
contre l'air qui re-luit
–et d'amère fortune
nous resserre en suie une
affaire à n'amasser
qu'éclairs qui s'enfuient
et se perdent à la tune
s'avère en tous ses bouts
lumière qui ne s'évente
aux travers où tant
brouillent les impairs sévères
qu'au bel air elle
s'ébroue et bruisse où s'invente
abri où debout l'on ne
prie en ses revers !
mardi 21 juin 2016
DES STANCES POUR CREUSER LA DISTANCE AU PRINCE ET NE S'EN MEDUSER
Peinture : Jean VALLON
DES STANCES POUR CREUSER
LA DISTANCE AU PRINCE ET NE S'EN MÉDUSER !
Tyran ne souffre à tant
verser son mal sur nous
et noue sa tirette à sous
à si pâle gouffre
que ne font qu'empirer
soucis en sale esbroufe
dont beaux sires en bourse
se rient à genoux !
Qui jurant en aparté –
serrant par son jeu
le joint aux jours d'été
pour en tirer épingle -
de rage s'est heurté à
miroir d'enjeu
pour sage liberté qui le
fait virer dingue !
O Malheureux homme que gifle le hasard !
Valeureux garde-chiourme
qui tant nous assomme -
on siffle pour que tu
retournes à ce somme
même si urnes et tune y
soufflent bazar !
Et qui cherche la curée
contre l'étranger
veut épurer - avec une
mèche à louanges
pour nos tristes derches
apeurés qui bien mangent -
ceux qui ne s'allèchent
d'empire en biens gagés !
lundi 20 juin 2016
Racine - Phedre Acte II, Scène 5 l ... L'alexandrin et sa césure cassée par Rimbaud ... Retrouver musique et sens avec l'assonance ( les allitérations : y comprises : les voyelles ) et les renvois de sens aux émotions liées à la présence au monde ! Vitez avait compris cette présence au monde de Racine et l'a rendu actuel !
Vous aimerez ce poète rebelle qui chante et nous enchante : Jacques Bertin ! Sur https://play.spotify.com/search/jacquesbertin
Un poète qui a su livrer en chanson une poésie outrepassant les conditions de misère et de solitude où peut s'effondrer l'Humain !
https://play.spotify.com/search/jacquesbertin
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Dans la revue canadienne du Québec : "L'actualité" un très bel article sur cette femme qui , la premère parmi toutes, s'est lancée dans la fondation de la pédiatrie !
(photo: Archives de l’hôpital de l’Enfant-Jésus)
Il est des destins inexplicables. Celui de la Dre Irma LeVasseur étonne encore. Comment, de son vivant, a-t-on pu passer à côté d’une pareille femme ? Comment pouvons-nous aujourd’hui ignorer sa contribution ?
Irma LeVasseur vint au monde en 1878, dans une famille fort originale de Québec. Sa mère était cantatrice et son père musicien, écrivain et journaliste. Après des études au couvent Jésus-Marie de Sillery, puis à l’École normale de Laval, la jeune Irma montra une passion pour la médecine. Or, en 1896, une femme médecin, cela n’existait pas. L’affaire était impensable et l’establishment médical s’y opposait absolument. En 1860, l’Américaine Elizabeth Blackwell avait lutté pour que la médecine ouvre ses portes aux femmes. En Angleterre, Elizabeth Garrett avait mené le même combat. Au Canada, il y avait depuis 1883, à Kingston, le Women’s Medical College, qui sera intégré à l’Université de Toronto en 1906. Mais la réputation de la formation qu’on y donnait était constamment attaquée. On disait que l’établissement ne formait pas de vrais médecins. Nous sommes à l’époque où les portes des universités étaient fermées aux femmes, toutes disciplines confondues. Rappelons qu’en 1900, au Canada, les femmes n’étaient pas des « personnes », au même titre que les Sauvages, les Chinois, les Japonais, les criminels et les fous.
À défaut de pouvoir le faire au Québec, Irma LeVasseur alla étudier la médecine à l’Université du Minnesota, à Saint Paul, en 1896. En 1900, elle fut diplômée médecin, avec droit de pratiquer aux États-Unis. Jusqu’en 1903, elle exerça à New York, aux côtés de Mary Putnam Jacobi, médecin respectée et défenseure des droits des femmes. Puis, Irma revint au Québec et dut plaider sa cause à l’Assemblée législative pour faire reconnaître son diplôme. Une loi privée du 25 avril 1903 l’autorisa à exercer son métier. Elle devenait donc la première médecin canadienne-française. Au Québec, trois anglophones l’avaient précédée : Maud Abbott, Grace Ritchie et Elizabeth Mitchell.
Les femmes médecins étaient cantonnées en pédiatrie, en gynécologie et en obstétrique. Mais cela ne pouvait mieux tomber : la Dre LeVasseur s’intéressait principalement aux conditions de vie des enfants à Montréal, conditions qui étaient tragiques au début du 20e siècle. La ville était en pleine croissance et recevait beaucoup de ruraux, qui venaient travailler dans les manufactures. Les familles étaient nombreuses, et le taux de mortalité infantile se rapprochait de celui que l’on trouve aujourd’hui dans les pays les plus pauvres de la planète : 271 enfants sur 1 000 mouraient en bas âge. Poliomyélite, affections des os, tuberculose, problèmes d’hygiène et d’alimentation, les maladies infantiles faisaient des ravages. Québec n’était pas en reste en matière de grande misère : pauvreté des quartiers ouvriers, épidémies liées à la vocation portuaire de la ville, fatalisme et insensibilité collective.
Or, il n’y avait pas d’hôpitaux pour les enfants francophones à Montréal ni à Québec. Le Dr Joseph-Edmond Dubé avait péniblement implanté le programme des Gouttes de lait, en 1901. Les anglophones avaient plus de moyens : en 1890, le General Hospital de Montréal avait une clinique pour enfants, et le Children’s Memorial Hospital ouvrait ses portes vers 1904.
Irma LeVasseur était une femme menue et délicate. Mais elle était volontaire, indépendante, dotée d’une force au long cours et d’une très grande persévérance. Elle fut toujours fidèle à sa vocation : s’occuper des enfants malades, s’attaquer à la situation inacceptable dans laquelle se trouvaient les familles pauvres. De 1903 à 1905, elle travailla surtout à la crèche de la Miséricorde, destinée aux enfants des filles-mères.
De 1905 à 1907, Irma LeVasseur se spécialisa en pédiatrie et en chirurgie à Paris, puis en Allemagne. De retour à Montréal, elle conçut le projet d’un hôpital pour enfants. Elle intéressa trois médecins à sa cause et sensibilisa une certaine dame Thibaudeau. Cette dernière la mit en relation avec Justine Lacoste, épouse de l’une des grandes fortunes de Montréal, Louis de Gaspé Beaubien, courtier et banquier. Justine Lacoste donna son appui au projet, permettant ainsi la création de l’Hôpital Sainte-Justine, aménagé dans une modeste maison de la rue Saint-Denis, à l’angle de la rue Cherrier. La Dre Irma gardait chez elle un petit enfant malade, Roland Brisebois, qui deviendra le premier patient de l’hôpital.
Irma sera du premier conseil d’administration. Mais elle quittera Sainte-Justine dès 1908, apparemment pour reprendre son service à la crèche de la Miséricorde. Il semble qu’elle ne se soit pas bien entendue avec les administrateurs. Il sera apparent, tout le long de sa carrière et de sa vie, que la Dre Irma n’avait ni le sens des affaires, ni le sens de l’argent, ni le tact, ni le flair politique pour survivre dans les administrations.
En 1915, elle répondit à la demande de la Serbie, où se jouait une grande tragédie humanitaire pendant la Première Guerre. Elle faisait partie d’un petit groupe de cinq médecins volontaires qui allaient combattre une épidémie de typhus dans les Balkans. Elle était, bien sûr, la seule femme du groupe. Les conditions étaient extrêmement dangereuses. Irma la frêle restera deux ans sur le front de cette tragédie, qui coûtera la vie à 700 000 personnes. Ses collègues reviendront plus tôt, épuisés.
Puis, en 1918, elle se rendit en France, où elle travailla pour la Croix-Rouge. Elle y restera deux ans, avant de venir à New York, toujours pour la Croix-Rouge. Irma n’abandonnera jamais ses contacts à New York et elle retournera souvent y travailler. En 1922, elle était de retour au Québec après une longue absence. Elle s’installa dans sa ville natale, où, encore une fois, elle aura le projet de mettre sur pied un hôpital pour enfants. Elle convaincra le Dr René Fortier, pédiatre de grande réputation et professeur à l’Université Laval.
Le 22 décembre, Irma LeVasseur achetait une somptueuse résidence située sur la Grande Allée (où se trouve aujourd’hui le complexe H, en face du parlement), pour un coût de 30 000 dollars. En 1922, c’était une somme ! Dans l’esprit d’Irma, cet édifice serait l’hôpital pour enfants. Nous assistons alors à la fondation de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec. Toutefois, le modèle se répète : Irma LeVasseur ne s’entendit pas avec les administrateurs et on l’écarta rapidement du conseil. Irma paiera cher son indépendance. Elle perdit une fortune dans la revente de la maison. Lentement, elle se ruinait. Malgré tout, elle mit sur pied une pouponnière, établissement qu’elle dut laisser tomber, car ses difficultés financières la rattrapèrent. Elle finira par échafauder un dernier projet, une école pour les enfants infirmes à Québec, aujourd’hui connue sous le nom de Centre Cardinal-Villeneuve.
En 1939, la Dre Irma travailla pour l’armée canadienne ; elle faisait les examens médicaux des recrues féminines au manège militaire. Après la guerre, elle se retira dans sa petite maison de la rue de l’Artillerie, où elle passa les 20 dernières années de sa vie dans la pauvreté, le dénuement et l’oubli.
Irma est morte le 15 janvier 1964. Elle était seule, ne s’étant jamais mariée. Des parents éloignés lui apportaient parfois des conserves pour qu’elle puisse se nourrir. Elle vivait en recluse, lisait des livres et des journaux, ne s’occupait ni de sa personne ni de sa maison. Comble de l’opprobre et de l’ignominie, on l’avait internée manu militari à l’hôpital des fous de Québec. Son combat juridique pour sortir de Saint-Michel-Archange fut la dernière bataille de la Dre LeVasseur. Preuve fut faite qu’on l’avait maltraitée sans raison ni diagnostic, rien que pour se débarrasser d’une vieille qui vivait seule, que nul ne respectait ni ne connaissait.
Ainsi est morte dans l’indifférence cette grande figure historique du siècle. L’écrivaine Pauline Gill vient de lui consacrer deux livres, Docteure Irma : La louve blanche et L’indomptable (Québec Amérique). Il serait essentiel de poursuivre son travail et de redonner à Irma LeVasseur la place qui lui revient dans l’histoire
dimanche 19 juin 2016
SI RIMER BEAU NE PERD SES VERS !...
Peinture : M.J DE LA CHAISE
SI RIMER BEAU NE PERD SES
VERS !...
L'amour s'il enferme le
jour
tant qu'à son humeur se
referme
trame en l'âme un si
court terme
qu'il l'alourdit de son
séjour
Essaimer la douce chanson
là où ils s'aiment en
leur désert
ceux qui soufflent tant de
misère -
cet air sèmera sans façon
Ami au gouffre des nuées
tu as mis tant légère
porte
que le vent te serre et
l'emporte
sans esbroufe à tant y
ruer
Que plaise tempête à
venir
au désir si sec en la
tête
annule ses plaies et
défaites
et lui est quête d'avenir
Un univers peut se lancer
dans l'averse où tous nos
sens
avérés au pli de
présence
sont vers après pluie :
énoncés
La scène étoffée sans
enfer
sauf à la ferrer des
« amens »
ne s'étrenne héros en sa
veine
ni ne s'enchaine à vaine
affaire !
samedi 18 juin 2016
La Muse N'est à la Présence Que ce que la Musique est au Silence !
Peinture : Estelle BARBET
La Muse N'est à la
Présence Que ce que la Musique est au Silence...
Arrêtés ? Ces
songes mêlés comme en forêt !
Tête rongée – fermée
aux ailes du silence :
Tu plonges – sans fête
à l'hirondelle qui lance
quête pour l'éponger :
ce ciel empoussiéré
Si dans le tumulte
s'entrouvre bien à l'air :
multiple : le dense
qui libère et découvre
tu exultes en danse pour
que s'y recouvre
ce culte où il ne se
pense que dans les fers !
Ah ! L'habitude !
Si elle scelle en ses nids
tout ce qui d'étude
recèle de patience...
S'emmêle où s'avancent
nouvelles latitudes !
Et qu'en elle n'appelle
science en rectitude
c'est qu'elle élude
réelle et pure présence
et n'endure que
l'interlude à son ennui !
vendredi 17 juin 2016
CE TEMPS DOUX MAIS INCERTAIN QU'ON ENFILE JUSQU'AU SOIR !
Peinture : MIRO
CE TEMPS DOUX MAIS
INCERTAIN QU'ON ENFILE JUSQU'AU SOIR !
Platane ! Creuse en
vert
ce qui accroît ta
trame... :
Cru revers de ton âme
qui accroche heureux
vers !
Dans ton écran touffu
veille tant qu'on l'admire
ce soleil qui s'y mire
sans l'ombre de raffut
Nuages évasifs :
Point de robe de bure !
Sobre orage si pur
là vous gobe –
incisif !
L'azur au dos de suie
essuie sueur en larmes
puis sa lueur désarme
l'obscur rideau d'ennui !
Trempant heure engagée
au bonheur qui tempère
notre humeur ne se perd
aux torpeurs encagées !
Et sans bris ni fracas
tant brasille à nos
seuils
soleil embrasant l’œil
qu'abri nôtre est éclat !
jeudi 16 juin 2016
Un article de la revue "francopolis.net" sur l'écriture de mon frère ( François Minod )
LECTURE
CHRONIQUE
Revues papiers,
revues électroniques,
critiques et coup de coeur du livre.
revues électroniques,
critiques et coup de coeur du livre.
________________________________________________________
Regard
sur l'écriture - Soleil et Cendres - Au coeur du cri... et plus
|
LECTURES -CHRONIQUES
présenté
par Dominique Zinenberg
Petite
étude sur "Tant que les mots disent" de
François Minod ,
L’art
poétique est devenu secret. L’art poétique se lit entre
les lignes, dans les interstices, au détour d’une phrase, l’air
de rien. En tout cas celui de François Minod. Et un des secrets
de son art pourrait bien pointer dans ces phrases tirées de
« À suivre » aux pages 41-42 :
- « Eh bien, voyons voir, il s’agit de faire croire au lecteur qu’on va lui raconter une histoire, vous me suivez ? " […] - Dans quel but ? […] - Stimuler son attente. […] - Oui, mais peut-être n’y a -t-il pas d’histoire à venir, peut-être que l’histoire c’est cette attente. – L’histoire d’une attente ? - En quelque sorte, oui. – Godot, quoi. – Indépassable Godot. - À suivre, donc… » Ces quelques lignes peuvent permettre de saisir bien des aspects de l’art de François Minod. Tout d’abord l’art du dialogue qui le rapproche du théâtre, d’un certain théâtre, explicitement celui de Samuel Beckett pour le dénuement, l’anonymat, le suspens des phrases, la simplicité lexicale et syntaxique. La fréquence des textes comprenant un dialogue est frappant dans ce recueil comme dans d’autres. C’est un ressort pour penser, avancer ou tourner en rond, mais également pour faire vivre les mots, pour les faire vibrer grâce à un savant bricolage patient, amusé, déconcertant, décalé qui est poésie en actes. Une poésie proche comme l’était celle de Jacques Prévert, ne s’éloignant pas du quotidien, ne refusant pas le trivial, le familier, le grossier même, mais auréolée d’une grâce qui est justesse, humour, gravité. Dans les textes du poète, des histoires essaiment, ténues, comme sur un fil de funambule. Et c’est vrai le lecteur charmé d’emblée par le questionnement qui s’amorce (formant un embryon d’histoire) est dans l’attente du dénouement, de la chute, qui ne se laisse pas deviner, véritable jeu d’équilibriste qui, magiquement, va retomber sur ses pieds, ne serait-ce que par une pirouette, une question, des points de suspension. L’implicite est principe de base dans cette œuvre vivante, distancée, habitée par la fantaisie ou l’absurde, par l’espièglerie dévidant sa logique déroutante. « Le furet » p.36 illustre bien le caractère fuyant des textes, à l’instar du furet de la comptine mais juste avec le décalage temporel : présent de la comptine /passé du texte de François Minod, comme pour ancrer le récit dans une réalité particulière et non dans le présent de vérité générale. Il n’est d’ailleurs sans doute pas anecdotique que Catherine Seghers ait justement fait un dessin suggérant la course sinueuse du furet multiple, se faisant écho à lui-même à travers les méandres du temps, jouant toujours, courant toujours, ludique et énigmatique «… c’est troublant, non ? ». L’univers que crée le poète interroge tous les aspects de la vie. Si le texte liminaire questionne de façon lancinante, lente, par répétition et ajout « La voix de l’au-delà de nous ici-bas » dans un dialogue dans lequel l’un des deux protagonistes n’entend pas, n’est pas sensible à la voix de l’au-delà et marque même une réticence certaine à l’idée de « l’accueillir » alors que l’autre, celui par lequel le texte commence sent qu’ « elle parle, entre les mots, dans les bruissements, les frémissements, les tremblements » « elle murmure dans les feuillages, délicatement, imperceptiblement, elle susurre nuitamment » « entre le flux et le reflux, le clapotis des vagues sur la rambarde, on l’entend qui chuchote » , si donc ce premier texte est d’ordre métaphysique et sépare la pensée matérialiste de la pensée mystique, le dernier texte du recueil, lui, explore en un chant cru, lyrique, infiniment mélancolique « le monde bleu de l’oubli » où l’amour entre elle et lui, en un dialogue incertain où la rencontre n’a lieu que dans une nébuleuse d’alcool où « elle » sombre malgré l’amour qu’ils se portent « elle - je suis éprise de toi qui ne vois de moi que mes absences lorsque le soir je bois et qu’enfin je m’endors près de toi tu es là je te sens et tu m’aimes dans mon silence tu m’aimes enfin quand je dors. » Cette dimension amoureuse qui clôt le recueil saisit de façon quasi onirique la fatalité d’un amour impossible et néanmoins vital-mortel: le désir, l’absolue détresse de l’addiction (« dans le monde bleu de l’oubli où je suis avec cet autre depuis le début lorsque le soir je bois et que ça n’en finit pas de se défaire de se découdre tous ces mots qui tournent et qui retournent sans cesse ces mots toujours les mêmes que tu n’entends pas … », l’absolue détresse de l’attente et du ressassement (« Si elle vient – mais elle ne viendra pas - , si elle vient – mais elle ne viendra pas - , je lui dirai pour les papiers, que j’ai attendu jusqu’au bout, jusqu’au presque bout, j’ai attendu qu’elle vienne, et quand j’ai estimé qu’elle ne viendrait plus – tout en me disant qu’elle viendrait peut-être… » ) , tout chavire et se défait mais pourtant semble se maintenir comme les derniers mots du poème le suggèrent « Lui – Pour toujours là-bas avec lui, tu es avec moi, Ô mon amour. » Entre ces deux textes, une interrogation constante sur les mots « comme rempart à l’en deçà, à l’innommable. » C’est le travail du poète de creuser cette béance, de nous bouleverser par la puissance verbale même pour constater l’impuissance à dire et donc la nécessité de dire dans un continuum (- On continue alors ? / - Oui, tant que.) qui signifie que rien n’est absolu ni définitif et que comme le dit Paul Celan il ne nous reste que « le résidu chantable » et qu’il peut se déployer à l’infini même de façon infime, même à n’interroger que des riens, des fétus, le bruit et le silence, la fatigue, la page blanche et même si « Le plus difficile, c’est de continuer… car le souffle manque, lorsque les mots sont aux abonnés absents, et que sasse et ressasse ce vent mauvais, on n’a qu’une hâte, c’est que ça cesse. » Il faut croire que les mots reviennent et que les mots d’esprit, l’esprit d’à propos, les trouvailles drôles, gourmandes, savoureuses et inattendues qui sont le sel de la vie ne font pas défaut comme le prouve ce recueil foisonnant. Et pour clore cette étude voici « Du neuf au cinq » comme une gourmandise un tantinet politique, mine de rien ! - Effacé, j’ai tout effacé, d’un seul coup, d’un seul, plus de traces, y a plus qu’à faire du neuf. - On pourrait peut-être commencer par faire du cinq. - Oui, c’est peut-être judicieux de commencer par le cinq, même si le neuf paraît comment dire, plus nouveau. - Les gens veulent du stable, du rassurant en tant de crise. Partir sur du neuf, d’emblée, ça peut les déstabiliser. - Alors que le cinq, ça dure. Un quinquennat ce n’est pas rien tout de même, même si. - Et les traces ? - Vous les avez toutes effacées, ça risque de poser problème. - Ne vous inquiétez pas, on va arranger ça. - Comment ? - On va faire comme si elles existaient toujours, les traces. - Dites-moi. - On va les reconstituer virtuellement. En 3 D. - Ah ça, je n’y aurais pas pensé. Très fort. - Du coup, on va proposer de faire du cinq, en leur vendant les traces numériques. Et après, lorsqu’ils seront en confiance, on passera au neuf, en les effaçant. On dira qu’il y a eu un bug et ni une ni deux, tout le monde fera du neuf. - Reçu cinq sur cinq, bravo, l’artiste. » Oui, bravo l’artiste ! Tant que les mots disent, François Minod ( Éditions Hesse (2015). Ses ouvrages sont illustrés avec des monotypes de Catherine Seghers.) |
Tant que les mots disent" de François Minod
présenté par Dominique Zinenberg
Juin 2016
LA VILLE SE RAVIT D'UNE VIE NON SERVILE !
Peinture : Marie Bazin
LA VILLE SE RAVIT D'UNE
VIE NON SERVILE !
Ne vis vite en envie ravie
ville ! Et évite ce
très vile
et trivial au vice asservi
-
sur tes viables parvis
civils !
Mais l'avide au vide
gravite
il y sévit et tant dévide
tout ce qu'il vise sans
invite
que ville y obvie
impavide !
O La violence d'un Villon
qui ravive tant nos
viscères
que même vissées en
avion
elles vivent la ville en
ses airs
Avec la vielle sévissant
c'est toute une vie qui
lévite
mais ne viole en la
ravissant
la ville et ceux qui la
visitent
Nul vicaire à vitupérer
contre ses vitales
victoires
ne vit la ville chavirer
en virages divinatoires
Vivace vierge que ravinent
divines – pluvieuses
visées
devise autant que tu
devines
ta vie : ô Ville
divisée !
mercredi 15 juin 2016
LA MUSE N'AIME LES RUSES QUI ABUSENT DE SON AMOUR !
peinture : Marlina Vera
LA MUSE N'AIME LES RUSES
QUI ABUSENT DE SON AMOUR !
Où tourne la présence
sur ce carrefour
S'enfourne – essence au
jour de ces voix de platanes -
ce jeu détournant les
ombres du soleil lourd
qui – sournois – fait
sombrer l'amour en clins d’œil calmes
Doux azur aspirant nuages
par dessous
tu t'en irais – parjure
– dans d'obscurs voyages
que je ne saurais
t'aspirer là – toi si saoul
pour te faire admirer
après deux sous d'orage !
Ton silence ô Musique !
Qui y puise sens
ne peut épuiser cette
puissance magique
qui comme de Licorne
ruisselle et encense
les sens de Muse qui en
luit fantastique
Et que l'amant poète
jamais ne l'en prie
il crame son âme en tête
et lui crie ses grâces...
Il en est si épris que
trace quête ou prix
ne prennent place en sa
flamme ni ne l'effacent !
O Temps ! Que mon âme
reluise à tous vos airs
lorsque toi Dame suis
l'horizon qui rebrille
et vrille à l'arbre en
prisme-tison de lumière !
Muse ! J'use
alors de tes raisons qui m'habillent !
Mais surgie encore en
échos serrés au vent
a rugi au corps de
l'amante la blessure
qu'ont reçu rageurs ses
forts et « accros » savants...
Et en leurs pores :
tragique est une morsure !
Au soir Muse est Marianne
que sauvages dents
prétendent à nouveau
lavage ô Si insane
que tendue raidie par
tous ces gages mordants
elle brave au partage
enrage mais ne cane !
mardi 14 juin 2016
LE TEMPS DU BONHEUR TROUVE VERS ET FIN A SON HEURE !
Peinture de NEW YORK par Vanessa Renoux
LE TEMPS DU BONHEUR TROUVE
VERS ET VIN A SON HEURE !
Peine à peine – entrant
dans le pli de terre et d'air
de cette veine de rue :
l'appliqué poème
qui ne traîne vue ou
oublie cause de guerre
pour ce qui s'y déplie –
pose encore ses germes
Ce qui du vin entraîne
emballant au vent loin
de vaines scènes de
ballons perdant leurs places
c'est vers de bohème s'y
déballant au train
où s'affale en ses revers
le mot qui n'y trace
Mais nulle errance au soir
n'y trouve son berceau
bien que tramée
d'amertume à boire – s'entr'ouvre
et défère nos lunes à
l'espoir – son bon sceau
pour l'âme démunie que
l'enfer ne recouvre
Ne quête donc Poète :
bonheur d'horizon
à bâtir pour d'affrétées
douleurs où prophètes
tonnent aux heures
défaites sans la raison
des malheurs qui martèlent
et sonnent en tête !
Que tombe donc la sueur
d'entre les blancs murs
en ondées suaves qui de
douceur allègent
des bordées d'esclaves du
monde à vive allure -
la torpeur au havre en
survie ne les protège
Que laisse place aux
ombres la lueur d'azur
ce n'est pâleur du futur
à muer au sombre -
l'espace clair calé
contre nuées s'assure
à dresser aux murs la
lumière qui ne sombre... :
Celle qui du ciel a déjà
bien chaviré
fait virer en la nuit les
liens-perles d'école
où lumière non enfouie
en rôles tirés
appelle ce rien où ne
s'enfuient les paroles !
Vienne le temps qui en
notre veille est égal !
Est tienne et se régale
au gai « Comptoir Voltaire » :
la scène glanée qui en
terre ne s'affale...
Laura Montaigne Étienne y
ont liens qui s'affairent !
dimanche 12 juin 2016
samedi 11 juin 2016
Le poème : "Le Sang et la Sève des Mots sont les Passants du Rêve" dit et orchestré sur une "danse roumaine" de Bela Bartok
http://myspace.com/alain.minod
Si vous voulez écouter , suivez, s'il vous plaît, la procédure rapide suivante :
1) Cliquer sur Uploads situé parmi d'autres fonctions, sur le "tableau" noir des fonctions à gauche de la page; vous voyez alors apparaître mes poèmes ....
2) Cliquer sur le 1 (seul chiffre)collé à gauche du poème
3) cliquer sur la flèche gauche de la barre d'écoute ( située en bas de page )
Je vous souhaite très bonne écoute
A Bientôt ! Excellente journée de Dimanche à tous !
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LE SANG ET LA SEVE DES MOTS SONT LES PASSANTS DU RÊVE !
(peinture : Matheo Durand)
LE SANG ET LA SÈVE DES
MOTS SONT LES PASSANTS DU RÊVE !
S'incendiant tant mes
mots aux accents de l'oubli
que pour leur voyage
indécis je sens l'applique
au visage cendré où
ville se replie
et je les sens émus s'y
noyer en musique
Lents : des vers
alimentés au sang neuf du soir
sont à boire – veufs
sévères de tant de rêves
qu'aimant des lèvres en
voir la livide moire -
ils savent d'espoir en
verser l'avide sève
Nuit ! Que brille ce
coin de ville en mille feux !
Si épris de ses bruits le
jeu d'amants tranquilles
qu'ils brisent vile ennui
qui leur est dangereux
et trament l'ici en brin
d'abri comme une île !
vendredi 10 juin 2016
MODULATIONS DANS L'AIR DES AMANTS !
peinture : Chagall
MODULATIONS DANS L'AIR DES
AMANTS !
Ce poème n'est corde à
silence vibrer
mais abordant ceux qui
sans bruit s'aiment – il lance -
épris de ce qui s'y sème
esprit sans apprêt -
en ces âmes qui n'en
prient : ses bris d'assonance
Puisque nul manque à
jouir ne touche d'amants :
n'est exsangue leur lune à
pâtir en leurs bouches
quand elle s'enclenche à
leurs désirs désarmants !
Triste sire qui de banque
hantée tant y louche !
Contre les murs pâles ont
jailli leurs sourires
ils montrent le point de
mire où ils ne défaillent
là : notre empire où
tant se maillent les plaisirs
au jouir que hors
montre-vampire – rien ne vaille
osés qui ne se
dispersent au vent qui vient :
des baisers aussi savants
en liens qu'ils se dressent
en rêvant – font jaser
ceux qui ne pensent rien
que paravent : ce
Bien si aisé en tendresse
Que naviguent au monde ces
souffles précieux
de cigales en rondes
souples que n'assagissent
les cieux qui grondent à
les accabler d'adieux
pour que leur chant d'égal
s'effondre et en finisse
jeudi 9 juin 2016
CASSANDRE EST LA MUSE QUI LIE SON ET SENS !
Tableau de Gielniewski
CASSANDRE EST LA MUSE QUI
LIE SON ET SENS !
Au brouhaha où
s'impriment cendres du jour
Cassandre éprise des
lèvres de leur silence
a repris sa science qui
brûle mon séjour
où – pour tant de rêves
s'éprendre – je me lance
Qu'à les ouïr je tente
de les lui ravir
s’évanouit le tendre qui
surgit aux veines
de celle qui luit à me
faire tant gravir
la pente du désir qui
enfouit ma peine
Cassandre en allée –
tombent cendres en fraîcheur
halée où s'étendre à
l'heure perlée de paroles
cale au comble d’Éole :
merle du marcheur...
Et nos pas heurtés au
monde ne hurlent rôle
On se dit poète pour que
rythme la vie
avec la voix qui s'entête
à rimer l'essence
des quêtes d'avenir dans
un sens qui ravit
notre tête en devenir
pour toute présence
mercredi 8 juin 2016
"Loi sur le travail" A qui profite le crime d'injustice : les mensonges "sécuritaires" contre des manifestants pacifiques ! Cela continue !!!
Loi sur le travail: la manip’ judiciaire anti-manifestants
8 juin 2016 | Par Karl Laske
L’interpellation, le 19 mai, de vingt
jeunes dans le métro de Rennes et leur mise en cause pour « association
de malfaiteurs » découlent des directives données par Bernard Cazeneuve.
Le procureur de Rennes a monté de toutes pièces une enquête judiciaire à
caractère criminel contre les animateurs du mouvement étudiant.
Emprunté à "Médiapart"
Emprunté à "Médiapart"
La réalité de l'impôt sur le capital !
Bercy contre Le Canard enchaîné. La Direction
générale des finances publiques a déposé plainte contre X auprès du
procureur de la République de Paris après la publication par le journal
satirique de la liste des 50 contribuables français les plus fortunés
qui contournent légalement l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Dans son édition de mercredi, Le Canard enchaîné dévoile un document de Bercy énumérant ces contribuables. Seule une partie des noms est masquée par l'hebdomadaire, qui révèle ceux de plusieurs personnalités publiques ou médiatiques, comme Liliane Bettencourt, Bernard Arnault ou Hélène Darty, qui bénéficient de très hauts plafonnements de leur impôt grâce au "bouclier fiscal", pour dénoncer "le résultat burlesque d'une législation bricolée et rafistolée depuis des années".
Grâce à ce mécanisme, 11 des 50 contribuables fortunés recensés par la DGFIP n'ont pas payé d'ISF en 2015, les autres ayant vu leur note sensiblement allégée. Au total, 21,2 millions d'euros d'ISF ont été payés par ces 50 contribuables, alors que le montant initial était de 219,6 millions, précise le Canard.
(avec AFP et Reuters)
Dans son édition de mercredi, Le Canard enchaîné dévoile un document de Bercy énumérant ces contribuables. Seule une partie des noms est masquée par l'hebdomadaire, qui révèle ceux de plusieurs personnalités publiques ou médiatiques, comme Liliane Bettencourt, Bernard Arnault ou Hélène Darty, qui bénéficient de très hauts plafonnements de leur impôt grâce au "bouclier fiscal", pour dénoncer "le résultat burlesque d'une législation bricolée et rafistolée depuis des années".
Grâce à ce mécanisme, 11 des 50 contribuables fortunés recensés par la DGFIP n'ont pas payé d'ISF en 2015, les autres ayant vu leur note sensiblement allégée. Au total, 21,2 millions d'euros d'ISF ont été payés par ces 50 contribuables, alors que le montant initial était de 219,6 millions, précise le Canard.
Un fait "d'une très grande gravité"
La publication de ces informations, "couvertes par le secret fiscal", est "un fait d'une très grande gravité", ont réagi dans un communiqué Michel Sapin, ministre des Finances, et Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, faisant part de leur "indignation" après ces révélations."La divulgation d'informations fiscales nominatives par des personnes qui en sont dépositaires à titre professionnel constitue un délit sanctionné par le Code pénal", soulignent-ils.Le ministre et son secrétaire d'Etat précisent par ailleurs avoir "demandé à l'Inspection générale des finances de diligenter une enquête, dans les meilleurs délais", pour déterminer la façon dont cette liste s'est retrouvée entre les mains de journalistes et a été publiée.
(avec AFP et Reuters)
Il N'est de Lumière Forcée qu'Ombre à Détruire Trêve Trouvée Pour Les rêves !
peinture faite par Cézanne
Il N'est de Lumière
Forcée qu'Ombre à Détruire Trêve Trouvée Pour Les Rêves !
Mourir saoul comme sous un
soleil éventré ?
Amarrer désir à ce sale
œil ne redresse
qu'antre à suer d'ombre !
Veille donc à tirer
du travail : réveil
saillant ambré de tendresse !
Viscères de lumière
digérant l'obscur :
Pour nos vies errantes
vous assurez la mire
en ville – sur les murs
– d'un bel air qui n'a cure
de mêler vive allure à
tout ce qu'il transpire !
Et d'ombre au vent le
temps fait attendre l'éclair
où rien n'est à vendre
tant est clair ce qui rage
au sombre et tend à
suspendre ce qui s'y perd
en décombres – à
l'âge fertile en orages !
Qu'on soit indifférent
aux cohortes du temps
on n'en cahote pas moins –
enferrant sa peine
sortie de sa main pourtant
forte qui attend
serrée à l'Humain –
que s'y emportent ses chaînes...
Nul côté à chercher
pour l'azur en son cœur
sauf à mater futur en la
tranchant des rêves !
Non ! La main de
demain débranche la douleur
aux nuits où elle allume
la trame des trêves !
mardi 7 juin 2016
HALER LA CHALEUR DE JUIN AUX JOINTS D'UNE PAROLE !
peinture de SYUKA
HALER LA CHALEUR DE JUIN
AUX JOINTS D'UNE PAROLE !
D'entre-nuages de chaux :
soleil en doux rais
rend un chaud visage à
l'entre où saoul sage veille
en mage amadoué par
merveille à tirer
plein éveil de dire page
où rien ne se paye
Que pâlisse puis s'efface
trouée d'azur
ici sans malice luisent –
corps à sa trace :
augures d'Alices appuyant
son futur !
Que ne se plissent leurs
allures s'il perd face !
Intelligence aux parfums
sentis en couleurs
sans fin pour la gens qui
s'attire à la lumière !
D'enfer n'est l'essence
halée affinant belle heure
si guerre d'élégance ne
salit ses airs
Et si venait la
pluie...Dissoudrait-elle tout
aux vannes pliant à
moudre belle présence ?
Vas ! Ne devine au
ciel ce qui glisse si doux
au vent qui voue l'ami à
adouber ta « science » !
Et à moins de n'y
entendre sonner que nuit
pour aux mains de l'ennui
l'assommer ou la pendre
il n'est Homme qui dénie
– si tendre pour lui :
l'amie qui l'appuie sans
sommer de s'en éprendre !
Fabriquer ô La musique
tant embrassée :
mots en briques dans le
brouhaha du trafic -
que même bris de fric n'y
bruissent à brasser
en tel abri des prix qui
brisent son éthique !
dimanche 5 juin 2016
Porter l'amour en soi et essayer de ne pas se laisser envahir par l'amertume quand la mer le prend !
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Pierre de Marbeuf
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Pierre de Marbeuf
Il est possible d'alimenter le sentiment de fraternité avec de la très belle poésie !
Luc Berimont – Si le jour est venu
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sculptures: têtes ( art Maya )
Si le jour est venu dans un jet d’étendards
Le soir s’en est allé avec la proie de l’ombre
Mes frères, les humains, qui veillez sur le tard
Je n’ai connu de vous que l’amitié du pain.
Je penche mon visage à dormir sur ma main
J’entends gonfler des voix dans le gras des collines
Les piverts ont cloué des forêts de sapins
Le feu n’avait plus faim de mes arbres de verre
Une horloge battait à la tempe du temps.
Mes frères, les humains, qui veillez sur la terre
– Maraudeurs accoudés dans le verger des lampes –
Jetez-moi vos fruits d’or jusqu’au frais du matin
Couvrez-moi de vos cris, de soupe, de chaleur
Que je brave la peur, la lune et les feuillages.
LUC BERIMONT « Poésies complètes »
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