mardi 21 janvier 2014

PONCTUATION MUSICALE DU SILENCE AVEC LA JEUNESSE

PONCTUATION MUSICALE DU SILENCE AVEC LA JEUNESSE



N’y a-t-il rien  dans
Ce tout s’en va – tout s’échappe ?
La pluie prend vos pas un moment …
Elle arrose vos vies

Mais l’encre vorace attrape votre place
Au moment où le soleil reprend
Son rôle en imprimant
Au mur :
Votre parole qui avait été entaillée
Par des larmes sorties
Comme d’une source
Sulfureuse
Là :
Sur les lèvres de la rue

Et … La jeunesse passée là – elle aussi
Y grave son empreinte
De joie
Elle est aussi soleil
Qui s’essaie à faire disparaître
Les ombres sur sa venue

Votre chant hésitant est à l’amour
Aussitôt que vous l’avez
Désarrimé du rien …
La ponctuation du silence
Entre le sombre et le clair
Laisse passer les notes fauves
De la circulation en ses faisceaux
Rapides de rumeurs …

Votre chant pouvait s’étaler en complaintes
Sur les plinthes des murs …
Vous voyez passer le vent dans
Les solitudes dans le corridor des rues :
Ce macadam trempé aux combats …
Là où mugissent comme
Des guerrières :
Ces mécaniques le déroulant
Sur ses bouches cousues
Contre le bord des trottoirs 

Vous tenez votre verbe assis
Comme un tigre bondissant sur le grimoire
Cristallin d’un appel à l’instant qui
Fut indécis mais fait son œuvre
Maintenant : en canonnière
Sur votre solitude

L’enseigne a beau clignoter de toute sa lumière
Son passage sur votre encre
Vous libérez avec
La jeunesse
Un coin d’azur pour le fleuve des mots
Et vous taillez votre pierre
D’attache avec le
Burin d’un sens
Qui roule
En éclats d’oiseaux …

Vos agapes de mots leur ressemblent
Elles sont un festin de libre
Lumière jetée dans
Le lointain
Et … Vous outrepassez le présent
Pour un futur sans bornes
Qu’avec la jeunesse
Vous voulez
Avaler en roi
De votre
Domaine

Une princesse vous attend –
Charriant tant de baisers sur la corne
Mystérieuse de votre voix
Que vous en étouffez
Les cris de votre
Solitude
Et …
C’est de toute tempête gardée
Au fond de votre langue
Que vous avalez
Le lointain
Mâchant les distances invisibles
De l’horizon

La paix sémillante est là –
Sautant les marches du qui-vive
Jusqu’à l’espace découpant
L’aller de votre plume
Au travail
Votre salaire est celui
D’un partage pour
Compagnies

Non ! Vous n’attendez plus rien
De ce monde qui trait toutes
Les autonomies
Pour le lait d’argent comptable …
D’ailleurs la vitesse de
Son flot les rend
Malades de
L’ab-sens
Du sens
Comme ôté à leurs vies

Mais – jeunesse avec nous –
Nous ne paissons plus …
C’est notre legs que
De travailler au
Pourquoi …
Il y aura eu le Rien
Mais – attrapé au point valsant des carrefours –
Nous lui jetons le feu roulant
De notre présence
Nous lui arrachons
Les clefs
D’une musique insoupçonnée
Dans ses rondes
Chaotiques

Avec la jeunesse et son orchestre
Nous nous acheminons vers
Des rencontres imprenables
Celles où le hasard arrête
Le temps curseur
Pour toujours
Le projeter
Vers l’issue grande ouverte
De nos songes – sans-même
Qu’aucun autre monde que le nôtre
Entre dans nos visions souveraines
De l’instant toujours
Inachevable
D’une jeunesse toujours là
Qui croise nos désirs
Avec nos espoirs …

Nous gardons notre jeunesse intacte
Avec celle qui avait surgi des murs
Elles se retrouvent dans
Les mêmes lieux
Foisonnants de
Savoir sauvage
Serons-nous tous mages
Pour lesquels l’amour
Pulse en témoignant
De belles fugues
Au contre point
Incarné des
Nouveautés insurgées dans
Le partage en tous sens ?

Des mages à compter les bornes passées ?
Allons donc ! Chacune d’elles passe
Dans le flux ininterrompu
De toute création
Apocryphe
Sans autre origine que ce temps
Arasé – éperdu devant
Le vu et entendu
Pouvant s’écrire
En mille et mille baisers
Là pour ces cent fenêtres
Eclairées de mille couleurs
Rehaussant au mur
Le savoir cristallin
En feux follets
De lumière
Du soir   

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