vendredi 8 mai 2015

LE MIROIR DE LA VILLE DANS UN SOIR DE MAI


LE MIROIR DE LA VILLE DANS UN SOIR DE MAI



Dans les stries d'ombre entre les murs
La rue accompagne mes pas
Qui ne s'encombrent de mesure
Sauf à pénétrer les ébats
Des nuées marchant en silence
Derrière la nuit qui s'avance

Dans la grâce où celle-ci plonge
Le temps doucement se rallonge
Lissant le miroir de la ville
Nous buvons cette image habile...

A nous saisir ainsi proximes
Nous en devenons des intimes
Bien que le hasard des rencontres
Ni terre – ni ciel ne démontre
Sauf à jaillir dans un poème
Juste en la nuit de mai qu'on aime

O que tes murailles ravissent
Nos pauvres rêves qui pâlissent
Ville qui nous ouvre chemins
Dans la maille des lendemains !

Entre les fenêtres qui brillent
Palpite tant de vie secrète
Que pas un messager n'habille
De pauvres lettres indiscrètes
Mais les murs gardent la parole
Qui les franchit avec pactole

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