ATTRAPER LES SOULIERS DE
MAI
La terre est en visée
d'azur
Sur les normes saintes du
soir
La terre est notre
andalouse
Sur ses formes tellement
douces
Où rougit un nouveau
futur
Pour lequel on ne peut
surseoir
Quand alors nous souffle
l'amour
Dans les vifs rejetons du
vent
Nous les créons tous nos
enfants
Pour qu'il puisse durer
toujours
La poussière de tant de
choses
Peut nous serrer dans le
présent
Nous nous chargeons de
tout le sang
Des Hommes sans faire la
pause
Même si tout le vaste
monde
Rumine de tant de
promesses
Nous ne rentrerons dans sa
ronde
Que pour reprendre nos
richesses
Que toute la misère
abjure
Les héros du vide et du
vent
Nous nous lancerons sans
injure
Dans les plus vieux rides
du temps...
Attrapons les souliers de
mai
Pour bâtir nos propres
empires
Au creux des déliées
ramées
De nos doux et charnels
désirs
Trouvons le charme de
marées
Où courent toutes eaux du
partage
Spasmes de ville – sans
arrêt -
Vous couvrez nos communes
rages !
Et quand même s'en vient
l'obscur
Nous le désossons comme
gibier
Saisi dans le fanal d'azur
Qui bleuit notre regard
entier
Qu'un temps demeuré
imbécile
Lance sa charge de fantôme
Pour nous sevrer de
codicilles
En poussant à la mort de
l'Homme...
Reste le défi du hasard
N'obéissant à destinée
Quand elle asservit le bel
art
A Providence surannée
Si tant est que mûrisse
en gestes
Notre espoir en nos mains
qui s'offrent
A un présent soir
d'almageste
Des lendemains grandit
notre étoffe
Une vie sans plus de
bohème
Incruste les rêves aux
murs
Or nous voudrions que
s'essaiment
Entre nous de belles
épures
Renaissons en
navigations
Au continent de la passion
Les moindres des
circulations
Faisant tenir toutes
questions
A travers le bon sens
insigne
Des différences en un
signe :
Oui ! Ralliez pour un
même ciel
Un même soleil
essentiel !
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