mardi 19 mai 2015

EVEIL DU QUI-VIVE


ÉVEIL D'UN QUI-VIVE



Bridé par le chahut du matin éveillé
Et par la nonchalance mutine
Du soleil
Je calfeutre mes mots
Sous la houlette
D'un sens...

Et l'émotion patine
Sur la peau lustrée de
La ville en grand
Remous

Griffe plaquée sur une table
Je lacère mon silence
Avec le dernier
Rayon
Que me jette l'unique empereur
De notre système

L'heure remue
Dans la poussière
Du travail
Alors...
Tricotant le verbe
J'enfourne mes mots
Dans sa maille
Qui vient

Mais le rayon a quitté mon lieu
Et je suis avalé par
Mon crayon...
Rentrant de nouveau
Dans la fraîcheur
De l'ombre
Je galope
Au hasard qui advient

Je redeviens ce cheval fougueux
Qui laboure de
Ses traces
Le champ de paroles
D'où déborde
Un qui-vive
Alertant
Ma bohème rêveuse

Crisse alors la rumeur du monde
Au creux de mon écoute...
Éclate le sens
En mille coudées franches...
Mûrissent à toute allure
Les fruits de mon
Domaine

Comme un observateur projeté
Sur le bord du monde
Je finis par me
Satelliser au
Corps de
Paris

Sans pourquoi – ni comment
Je dévêts toute harmonie
Sortie de ma boîte
De Pandore
Mais la rhabille de toutes
Les musiques du temps
Instantané

Et mon principe d'incertitude
C'est de n'attraper que
Les ondes sans
Calculer la
Vitesse des lumières
Qui y passent

Car j'y suis dans cette vitesse
Où le nulle-part réfléchit
Sa puissance
D'utopie
Qui pénètre nécessairement
Tout lieu dont je
Peux saisir
L'âme

Avançant – je tombe sur
« La carte du tendre »
D'où je lance
Néanmoins des regards impétueux
Sur cette grande tablée
D' « héroïnes du travail » car
Du moins leur savoir
S'exerce dans l'art
De l'architecture et de la sculpture...

Global point of view :
Oui ! Cela avance dans ce point de mire
Qu'est l'instant où s'accueillent
Toutes différences
Comme richesse en un lieu :
Cette place dont il est dit
Que d'ici elle s'expose
Lumineuse – d'un seul
Coup d’œil

Je l'embrasse et la détache
Des frontons où s'affiche partout
L'empereur brillant du système
De la vue

Puis – raccommodé avec la circulation -
Je barre mon mot « fauves »
On ne voit plus
Qu'un flot
Parcouru par d'incessants courants...

Ici donc transporte un ailleurs...
Même l'ombre fraîche qui
M'a pris
Devient la garante d'un voyage aiguisé
D'où les traces d'un galop
S'impriment sous
Ma griffe

Ainsi la distance d'avec
Les statues ambulantes
Qui nous gouvernent
S'est métamorphosée encore
En présence

D'où seul l'éclat continu du soleil tournant
Et retournant ma bride
Jusqu'à me laisser
Dans l'ombre
M'a assuré
Ce « global point of view »
Dont une seule statue
A indiquer fièrement l'horizon
De son char à muses :
La Marianne m'a rassuré de
Ma proximité avec
Le monde qui court cependant à l'aveugle !

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