DU SOLEIL DU SILENCE AU
GALOP DES MOTS
Apprendre à fouetter les
mots
Avec le soleil du silence
Pour leur lâcher la bride
Jusqu'à l'ombre
Du soi
Et...Dans la lumière de
leurs galops
Tutoyer leurs éclats
d'écume
Sans marchander l'amour
Qu'ils appellent
Du fond
D'un lointain habillé
Par nos songes
Au moindre tremblement des
sens
A leur moindre dérive
Lancer la relève
Pour les abriter
Du battement
De l'oubli...
Là déroulés sur
Le tapis de l'accueil
Aucune trêve
Ne les abandonnera
Au chaos
Et pour les choses
plaquées
Qui bruissent en notre
Cœur
Briquer notre langue
Avec la tendresse
En laissant
Soupirer
Nos pauvres nerfs
On les retrouve sans-cesse
Ces imbrications
Du sens
Avec
La trame
A chaque fois imprévue
Où se déploie
La chevauchée
Des mots
Ici : C'est à la
fois
L’œil de l'astre royal
Appuyé sur le poids
De nos vies
A la fois l'écueil où se
heurte
L'inconnue de nos
résistances :
Le tumulte du travail :
Juste là dans
Les bris des plis
Doucement hésitants
Où s'aventure
L'avancée
Comme soufflée
Sur un chemin …
L'écueil ! Ne pas
casser ses traces
Et enlacer en même temps
La plus vive des
Circulations...
Non pas celles qui courent
Dans la ville
Mais la plus fervente
Qui témoigne
A l'instant
Pour un futur
Sans-cesse inachevé...
Comme un soulèvement
Dans la marche zébrée
D'ombres pour
Des mots
Clairs
:
Celle où nous n'attendons
Que la voile quand elle
Se dresse sous
Le vent
:
La fin d'une époque
transitoire
Où rugissait le futur
Sans autre brillant
Que la fuite
Du temps
Écueil ! Écueil !
C'est le temps
Qui passe dans la
résistance
De l'instant
Pour
Une langue sans autre
promesse
Que celle allant
Dans la grande allure
Des mots sortis de la
gangue
De tout corps fixé
A des rapports
De forces
Pour
Entrer dans le jeu vif
Des chairs où vibre
La caresse du sens
Sur l'instant
Aucun galop des mots
Ne saurait usurper
La belle présence
Du silence
Rentré
Dans les veines
Et les artères
De l'humain :
Ce silence : témoin
De toutes les rumeurs
De l'amour
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire