DE PORTE EN PORTE EMPORTER
L'UNIVERS INFINI
Votre porte claque -
Vous êtes à
l'extérieur :
Vous y êtes enfermés
Vous êtes à
l'intérieur :
Pas de dommage...
La clef est votre chance
Mais de l'intérieur :
Nul besoin d'elle...
Ainsi les courants d'air
Appellent de l'extérieur :
la clef
Il faut être prudent
Avec eux
Mais de l'intérieur :
vous ouvrez..
Et c'est l'accueil ou
Avec la clef...
Vous sortez
Vers...Le grand monde
Il est une porte qui
semble
Vous interdire les deux...
C'est celle de
La prison
Or le grand monde
Peut être dans
Les songes...
Nul besoin de clef...
Ainsi échappe-t-on à
l'univers clos :
De l'intérieur des âmes
Par la porte des
Songes...
Qui prétend en découvrir
la clef
Sans être à l'intérieur
S'en voit refuser
L'entrée
Il s'agit là d'ouvrir son
désir
De toucher un fil dans un
Courant d'air...
Écrire cette fulgurance
Pour ouvrir un
Horizon
Et qui a déjà rêvé à
la porte de l'horizon
Où la mer se confond avec
le ciel
Où la mer est allée avec
Le soleil couchant -
Peut s'abandonner à un
grand
Air fugace
Mais...Ah ! Passer
les portes et les murs
Sans chercher à les
ouvrir...
On ne le peut que
Comme Alice ou
Marcel Aymé
En inventant –
réinventant
Un monde merveilleux
Qui est derrière
La clôture
La liberté va jusque dans
les portes des villes...
Si elles sont ouvertes
On peut rentrer et
Accueillir ce
Qui pointe à
L'horizon...
Le jour pointe ou la nuit
tombe
On entre au jour par
Des points d'azur
Rougeoyants ou
Par les nuées
On entre dans la nuit
Par l'horizon étoilé
Par les phares
Les réverbères ou les
enseignes
Au bout d'une avenue
Mais – en aucun cas –
on ne saurait ouvrir
Les portes du monde sans
en faire
De même avec nos songes
et
Sans nous donner
Un horizon
Et si le passé nous est
fermé
Il faut entendre battre
Le cœur de
La mémoire avec nos
désirs
Illimités...
Cela vaut pour toutes les
portes
Si nous voulons les ouvrir
A nos amis et à
L'amour
Sinon nous les fermons
A tout partage et à
Toute fidélité
Et toujours s'enquérir
des bruits et
Des voix du monde –
implique
Qu'on se les remémore
Sinon on se lie
Aux chaînes
De l'oubli
De l'oubli
Sinon ce n'est que le
travail
Pour lequel s'il ne
Nous plaît pas
On aimerait peut-être
mieux
Rêver et désirer
Quitte à se calfeutrer
chez soi
Comme en un cocon dont
On attendrait des
Métamorphoses
Ouvrir – fermer des
portes
C'est encore le courant
d'air des désirs
Qu'il faut peut-être
Laisser entrer
Dans l'instant d'une
décision
Pour lâcher prise à
Notre plaisir...
La tristesse et l'angoisse
nous guette
Et nous ne pensons plus
Ni à l'ouverture ni
A la fermeture ?...
Or la renaissance de nos
êtres
Se fait dans le soin
Que nous accordons à
l'accueil
Et au partage dans ce
Monde global
D'empires et de
communautés fermées
Notre intériorité nous
pousserait
A tout fermer que nous
Ne nous nous y
Reconnaîtrions plus
Sauf à lâcher prise
A tous courants
D'air
Vivifiants et salvateurs
Y passant au travers
Ainsi claquer
La porte au monde nous
transforme
Nous-mêmes en
Courants d'air devant
L'univers infini !...
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