L’ÉRUPTION DES FOULES
A l'éruption des foules
grimpe le lointain
Flambant le devenir à
cours de ses promesses
Si de proche en proche
roule le même « destin »
Toutes les roches
tarpéïennes disparaissent
Si un sillon ploie en tous
ses beaux grains de blé
Mais que s'y rassemblent
aussi herbes sauvages
Cela aura bien été au
comble qui plaît
Aux raisons des sages que
hante toute rage
Foudre venant – tout
aura été engrangé
Pour mettre à jour toute
une Humanité réelle
Naissant de ses cendres
après belle moisson
Qu' aucun oracle aux
sonneries du messager
Ne soit miracle qu'aux
Égéries qui l'appellent
Ce n'est qu'en nous
ouvrant de fertiles chansons
Le rire des enfants
traversera des déserts
Sans prince pour y rendre
la terre féconde
Les pinces de leurs
pensées lançant leurs geysers
A partir de toutes les
sources à la ronde
O Les foules relevant tous
les horizons
Peuvent dresser contre
guerres la grande brise
Chargée de tant de vraies
houles de la raison
Que les vagues de tout
courant ne les divisent
Mais si l'océan des
villes ne se déploie
Toutes hauteurs seraient
artifices serviles
Pour tous les vampires
avides de bons troupeaux
Et leur faisant briller le
glaive de la loi
Avec ses dents acérées
et une voix vile
Ils déchirent leurs peaux
avec ses oripeaux
Mais le multiple en
courants est là qui patiente
Pour se fondre en une même
et haute marée
Qui puisse cette fois les
gravir toutes pentes
Ce sera justice et vertu
d'un seul décret
Qui peut allumer toutes
étoiles filantes
Et grandir aussi à
l'assaut des hauts sommets
Peut tracer ses sillons
dans la terre d'Atlante
Qui est aussi la nôtre
ici et à jamais
Quand se rallumera la
lampe d'Aladin
Pour raviver la ferveur
devant la surprise
De ne plus côtoyer des
désastres obscurs
Elle lancera donc contre
tout dédain
Les rêves de la misère
pour – sans déprise -
Qu'elle épouse les foules
pour traverser les murs
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