CHANT POUR LES PERSÉCUTÉS
Des cages où on les enferme pour les chasser
Des terres en friches et des cases d’où on les pourchasse
Des déserts de béton où on les quadrille et où on les casse
Qui voudra bien leur accorder au moins la parole
A ces parias de notre « civilisation » ?
Qui voudra entendre le tord absolu
Qui leur est fait quant à
Leurs bons droits ?
Et combien de tintamarre de larmes sonores
Ne viennent encenser ces
Pauvres français de souche
Qui défendent dans
Leurs sillons :
La guerre
Pour
Un sang pur
Pour ceux qui défendent les guerres
Contre les « barbares » du
Monde en mettant
Des peuples
A genoux
Pendant qu’on y est –
Pourquoi ne pas censurer les livres
Qui en parlent ? C’est déjà
Ce que font certains qui
Ne se cachent pas !
Toujours plus :
N’est-ce pas ???
Il y a même de ces jeunesses
Qui se veulent carnassières
Prêtes à faire la guerre
Contre les humbles
Les sans-rien et
Les dénudés de
Tout
De ces jeunesses on en distingue
Des anthropophages qui
Volent le temps aux
Malheureux pour
Toucher des
Fortunes
De ces jeunesses – on sent
La poudre – les obus
Les tanks
On entend les éclats de voix
Dans des banquets
Apprêtés pour
Eux
On les entend : il couvrent
D’autres jeunesses
Qui meurent …
Fine fleur à la bouche
De canons et de mitrailleuses
Ces jeunesses accompagnent
La tyrannie partout
Ce sont aussi celles de notre pays
Lancées dans la défense
Armée de leurs
Identités à
L’étranger
Et – Ici : l’étranger pauvre
Ne pourrait même pas
Lever sa voix
Et – là-bas le pauvre devrait étouffer
Derrière des murs et
Des herses de
Barbelés électriques
Combien de morts
Faudra-t-il encore compter
Pour que les causes des sans-droits
Soient entendues ?
Aujourd’hui les monstres
Fabriquent des Libans
A la chaîne comme
Ils ont fabriqué
Plusieurs Rwandas
Mais il y a ces jeunesses des périphéries
Qui ne peuvent se lever qu’avec
Les gens du peuple
En grondant
Pour leur paix bafouée
Et leurs droits
Spoliés
Ces jeunesses d’un monde en désarroi
Que veulent avaler les puissances
Qui comptent toutes
Les matières à
Contrôler et
A vendre
A notre immédiate périphérie :
Tant de jeunes que
les monstres
Rangent massivement parmi
La canaille et la racaille
Tant de jeunes bannis
Du travail – bannis
De toute rencontre
Fraternelle
Ils se défont de toutes promesses
Se défendent pour ne pas
Se faire acheter
Qui comptera
Leurs rêves
Et leur entraide ?
Qui verra leur savoir
Hors les murs ?
Déjà – sur l’autre rive de notre mer
Ont grandi les fleuves de
Leurs courants
Déjà – Ici – ils partagent le pain
Et l’espoir …
Qui a dit : rien à l’horizon ?
Il faut encore entendre ces voix de
Sans-papiers – de roms
De jeunes et de vieux
Lâchés par les
Manitous vampires :
Tous ces humains fiers de leurs fraternités
Se dresseront encore et …
Qui pourra dire – les ayant entendus –
Qu’ils n’existent pas ou pire :
Que ce ne sont que
Racailles – illégaux
Drogués ou
Inutiles assistés ??
Non ! Ce ne sont pas
Les oukases contre tant
De voix qui masqueront les jeux guerriers
Des monstres associés aux
Vampires : leurs désirs :
D’où qu’ils viennent –
Sont en rivalité
De festins sur
Notre dos
Ici nous nous octroierons la paix
Que nous voulons : celle
Qui compte chacun
Pour son pain et
Pour sa liberté
Pour sa demeure et
Pour l’accueil
Pour son bon droit
A vivre selon la
Dignité et le
Respect de
Son intégrité physique
Et morale !!!
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