LE POÈME DANS UN TRÉSOR DE
FONTAINE
Aux charbons ardents de la
présence
La paix pourrait se brûler
Mais les voix
Y dansent
Les laissant en cendres
La faisant entrer
Dans le silence
Et la nuit s'agrippant aux
fenêtres
Qui lui renvoient des
éclats
Mordorés
Approfondit la royauté
des femmes
Ici triomphant de
Toutes ombres
Avec
Leurs sourires qui
creusent
Le lointain
Et le sol des rues
Les entend
Rudoyer
La sombre tristesse
En la renvoyant
A la carte
D'Astrée
Pas de deux du poème
Exposant sa propre
Villégiature
Sur le fil
De sa bohème...
Funambule dans son
aventure
Il traverse la distance
Qui le sépare
Des murs
Et se démultiplie Ici et
Là
Accompagnant un monde
Que la vitesse
N'atteint pas
Laissée qu'elle est
Aux rivières-macadam
Ici – la nuit en ville
Poudroie les paroles
D'une poussière
D'argent
Que le vent sous l'auvent
Ne touche pas... :
Trésor de fontaine
Acclimaté à la jeunesse
Qui coule
Dans l'instant
De fantaisie
Là le noir bouche les
trous
Dans les murs
Ici la tendresse envahit
Cette bouche du
Carrefour
Au milieu les projectiles
automobiles
Font gicler leurs feux
Mais jamais les lumières
fixes
Ni les éclairs fuyants
N'arrêtent
La joie courante
Des veilleurs
Et tout un sens l'allume
Celui de l'amitié féconde
En avenir qu'elle tresse
Avec ses mots de lune
Même si aucune étoile
N'y jette son regard
Son ciel l'appelle
Dans l'art au hasard
Projeté
Pour son libre écho
D'un monde métamorphique
Où toutes les formes
De discours
Ramènent
A la diagonale
Du carrefour
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