jeudi 3 mars 2016

PETITE EPOPEE POUR UN ENFANT

https://youtu.be/JsKnlpqRRQU

PETITE ÉPOPÉE POUR UN ENFANT


Tu apprendras de la tempête
Et ton courage solitaire
Te tiendra bien haute la tête
Pour ton voyage sur la terre

Soutenant ta navigation
Ta patience te fera entrer
Dans le soleil d'une passion
Avec tous ses secrets attraits

Sans la renommée comme gloire
De s'asseoir sur royal siège
Tu sais aimer sans faire accroire
Que tout fort désir est un piège

Le vent ne viendra te briser
Même dans sa plus grande rage
Parce que tu veux tout oser
Debout contre tous les orages

Nulle attente et nulle amertume
Mais ce calcul d'orientation
Restera ta seule fortune
Sans qu'elle hante tes décisions

Et quelque soit ton port d'attache
Tu sauras renouer sans-cesse
Avec le lointain qui se cache
Mais il t'est proche et ne te blesse

Vous autres êtres à la ronde
Ne gardant pas vos regards clos
Dans tous ces orgasmes du monde
Vous serez aux spasmes des flots

Les bras ouverts à toutes terres
Tu ne perdras jamais des yeux
Que du sud au nord tout enfer
Est noyade à prendre au sérieux

Enfant ! Tu grandiras l'accord
De tous ceux qui te grandiront
En pensée – savoir – âme et corps -
Si ces merveilles tournent rond

Tu ne perdras le vent liant
Si tu suies encore ses courses
Et ni l'occident ni l'orient
Ne sont boussole pour ses sources

L'ardeur de vertus partagées
Ce courage à tout traverser
Ne donnera rien à singer
Des pages d'erreurs du passé

Mais – gardant tels : paix – vent – boussole
Et ton espoir rivé au corps -
Comme sur un tout vierge sol
Tu passeras tous les décors

Pour ta vie : ta fraîche mémoire
Te gardes indemnes les rêves
Même s'ils renvoient au miroir
De l'enfer – Tu voudrais la trêve

Et toutes les voiles dehors
Tu partiras en grand voyage
Épousant ce si bel effort
De gens exilés sans bagages

Quand rien ne vient émerveiller
Que l'exotisme si voyeur
Qu'il demeure tout habillé
Des oripeaux du « bel ailleurs »...

C'est une pauvre humanité
Qui semble ignorer les tourments
Et cherche dans sa liberté
A nier le fracas qui ne ment

Toi ! Enfant ! Tu ne te perds pas
Et questionnes l'homme mature
Sur tous ses soi-disant grands pas
Où l'on joue à faux le futur

Et la « Grande » force « mobile »
La « Ruse » de toutes couleurs
Toux ceux qui les portent – habiles
Et affirment leur grand bonheur...

Enfant des grandes aventures
Devant tout ce qui les infirme
Tu dis ton mot sur la nature
Et les hommes – dénonçant les crimes

Le « grand » civilisé rassure
Affichant un chemin si fier
D'homme véritablement « mature »
C'est sa « liberté » qu'il conquière

Et sa grande sécurité
C'est parvenir en conscience
Avec toute sa sûreté
D'être la meilleure engeance

Mais qui connaît les paravents
Emprisonnant toute souffrance
Contre tempêtes et grands vents
Ne cherche que sa jouissance

Toi l'enfant jeté dans le monde
Sais si bien que cet homme aveugle
Laisse mirer une âme immonde
Qui comme un vil animal beugle

Toi l'enfant ! Ignores l'étriqué
Tu n'es dans son miroir pervers
Par des monstres préfabriqué...
Misère – exil sont à l'hiver

Spasmes orgasmes de ces temps
Tempêtes encore à venir
La détresse aujourd'hui s'étend
L'enfant nous laisse l'avenir

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