UN CHANT PEUPLE TES APPELS
Sur les épaules de ton
silence
Le chahut du monde
Dérape
Arrache-cœur -
Aux sillons de ton corps
Il se repose quand-même
Calcinant ton sommeil
Et bientôt il se hisse
Sur les attelles de
Mon désir
Il conflagre avec ton
temps
Et innerve ton verbe
effaçant
Les derniers traits de
Mon absence
Qu'il nous laisse le rêve
En enlaçant de ses
rumeurs
Notre compagnie
Métamorphosé –
j'amarre
Ton souffle au prurit
De l'instant...
Un autre monde se glisse
A la frontière
De nos voix
Grisée – à la
périphérie d'un chant -
Tu me happes avec de
telles douceurs
Que la nuit – chaude ici
-
Semble s'installer
Sur tes lèvres
De rebelle...
Un chant est venu
Il souffle sur le fardeau
Du jour passé
Peuplée de tes appels
Cette nuit soupire
A tes vasques
Si marbrées
De lumineux éclats
Et tu te sens liée à
toute poésie
Quand suinte comme
Un hologramme
A notre miroir
Du temps
Mais tu passes outre
Quand il nous polit
De ses images-aiguilles
Qui courent comme
Pour creuser nos
Chairs à vif
Et voilà que tes mots
susurrent
Jusque dans l'espace
opaque
Où l'aube plisse son œil
Dans l'ouverture
De la fenêtre
Tes mots de pervenche
Te fleurissent au jet
D'une fragrance
Tendue en
Offrande
Jusque dans les filets
Des arbres proches
Et je suis pris
Et m'engage au pas décisif
Que tu emportes
Avec toi...
C'est une vague jugulaire
Où viennent rouler
Tous accents
Consumant
Ma mélancolie pour
Un concert cosmopolite
Avec toi
Timbres – couleurs
Et sarments de
Ta voix
Se remêlent
Aux bourgeons du hasard
Que la nécessité a fait
roi
De nos rencontres
Je ne suis plus un
porte-faix
Où lourdement le bruit du
monde
T'avait ravie à ma
présence
Pénétrant dans l'entrée
De toutes nos portes
L'infini nous ouvre
Une voie où
Court l'accueil
De toutes voix
Et nous nous grisons
Jusqu'à la peau
De notre
Silence
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