Peinture : Corinne IZQUIERDO
Paris Le 14-09-2021
A DEUX PAS DE L’ONDÉE LA VILLE POUDROIE L'ÂME
Pluie pesant sous leurs pas – qui s'en va déserter
L'espace où se débat partage en liberté ?
Or de ce macadam en tâches qui scintillent
Ville ici poudroie l'âme en tous ses feux qui brillent
Et le mal d'avenir se plie en des sourires
A perte de plaisirs où se lustre Désir
En regard victorieux sur larmes de Ménines
Tombant si bas des cieux quand leur pensé anime
On s'offre tout ce grain en êtres rassemblés
Sous l'auvent comme train d'épis d'eau comme blés
Et le temps du lointain s’arase dans le proche
Or les voix n'ont éteint parousie qu'il décoche
Êtres qui chevauchent en ce temps suspendu
Soleil ébauchant fête en horizon : pendue
Leurs têtes en leurs rêves débordent la parole
En bordant sans trêve d'elle : l'instant qui vole
Le chuintement du trafic silencie la musique -
Concert des voix piquent en un sens arythmique
Clame âme d'époque ce moment suspendu
Qui dans son vif socle touche misère nue
Et notre vie y louche arborant en fontaine
Ce qui survit en bouche et sortie de ses chaînes
On tient en espérant contre toute vitesse
Ouvrir à tout errant le chant de la tendresse
Et la nuit installée débordant sous nos bruits
L'obscur qui s'est calé aux murs : on y reluit
Car ville nous écoute – on vibre dans sa bouche
De veille – instant y goutte en sa vivace souche
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