Paris Le 11-09-2021
AUX BRINS DE CHARME : QUE S'EMPORTE L’ÉPOQUE !
Le poème est offrande en gage de l'instant
Et que toujours il tende au partage du temps
N'empêche qu'il fleurisse : éternelle abondance
Qui voudrait qu'il pâlisse aux couleurs d'existence ?
N'a-t-on vu sa chair-soleil se fondre aux nuées
Quand les mots dans ses nerfs sondaient tensions du proche
Aux baisers en fontaine envoyés tout remuer :
Geysers arc-en-ciels : scène où lointain s'ébauche
Oui ! Muse ! Ta présence arrose le distant
Sans-cesse tu lances l''eau perlée sur ses roses
Son silence indécis aurait perdu leur temps
Ton grain d'étoile essuie toute sa nuit sans cause
Si se suspend l'époque au train filé des jours
Retrouver tout son socle en brins d'instants de charme
Revêt l'eau des songes où s'invente l'amour
Sans l'argent qui ronge les parti-pris de l'âme
Sentiments relapses aux brûlis tous noyés
Ne voient plus de traces où passer en lumière
Et ils s'en vont désœuvrés – dans la guerre : égayés
Contre le beau si vrai avec l'ennui amer
O Tendresse gardée à l'appel du futur
Ne vas pas te brider : écoute la jouvence
Dans l'océan-ville psalmodier pour Nature
Paroles habiles pour doux bruit de vacance
N'oublie pas que frémit le passé dans les vagues
De l'océan-semis où blessures s'élaguent
Tendresse ! Tous les grains dont tempête est bardée
Tes mots d'aura étreints les aura débordés
La caresse au présent pour l'âme de l'Humain
Ne va pas en rasant charme lié à ses mains
Opère en ouvrier ! Poète avec tes muses
Pour grandir tout relié à leur chemin qui n'use !
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