Paris Place De La Nation
Le 21-09-2021
KINESTHÉSIE EN TEMPS RÉEL
6h05mn
Nuit sur la ville auréolée de ses feux
6h20mn
Pâleur obscure découpant les arbres sombres
Froid d'une brise dans la peau
Des camions à n'en plus finir
Quelques ombres pressées traversent les terre-pleins
Masse sale des murs
6h45mn
Premières rougeurs à l'horizon Est
Pâleur bleutée du ciel – traînée de nuées roses
Char noir de La Marianne – on devine son corps à travers
L'excroissance ombrée d'un arbre – on distingue sa main
Orientée vers l'intérieur de la ville
Lueur entre chien et loup
7h
Les nuées roses forment une gerbe maintenant :
Diagonale au ciel passant au bleu clair
Les lampadaires – ces soldats lunaires
De la nuit s'éteignent – ne hantant plus
Le jour qui monte
Les automobiles encore peu nombreuses
Ont des yeux phosphorescents
Des vélos comme des insectes
Agitent les terre-pleins
Les murs en façade Ouest pâlissent
7h30mn
Les passants en couleurs bariolées
Se multiplient pressés vers le travail
Depuis 6h passées le réveil au café
Des travailleurs se fait rare :
Finies ces discussions
Connues dans le passé
Rougeur mordorée appuyée entre les colonnes
7h40mn
Le char de Marianne a verdi dans cette lumière
Rousse à l'horizon
Brise toujours aussi glacée
La jeunesse commence à se distinguer
Parmi les passants
Le manège des automobiles se fait
De plus en plus pressant
Autour de la place
Enfin le soleil rouge aveuglant passe
Entre les colonnes
Les rues sont encore dans l'ombre
Les murs en façade Ouest
Blanchissent
Défilé ininterrompu des passants
Toujours presque personne
A l'intérieur de la brasserie
Éclats d'or sur quelques trottoirs
En face du soleil
Ce soleil
Lève sa face éblouissante par-dessus les arbres
Le froid de la brise s'atténue
7h45mn
La jeunesse commence à se ruer vers les écoles
Maintes mamans emmènent par la main
Les enfants
Toute une foule de passants à pieds à vélo
Inondent les terre-pleins
La police contrôle avec ses sirènes
8h
Le soleil vu d'ici est derrière des façades
Mais il prend maintenant
La place les bouches
Des rues
Pendant que les façades Nord
Restent dans une pâleur fade
Mais il déserte encore
Les terre-pleins trop
Surmontés par les arbres
8h30
Le train des voitures sur la place
Devient indissécable
Grappes de vélos sur les terre-pleins
Soleil ! Maintenant tu engorges
Les humains sortant
Des métros
8h45
Un marteau-piqueur casse par son tintamarre
La présence du silence ici
Une dernière accélération
Du rythme de tous les passages
9h10
Mince foule sous le soleil
Le train des voitures sur la place
Est marquée par de grands
Intervalles
Les façades Nord toujours dans l'ombre
Divisent encore la place
Le char de Marianne
Brille vert
Entre l'émeraude des arbres
Un léger courant d'air frais
Nous présente
L'Automne
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