jeudi 9 septembre 2021

"Essai d'Auto-Analyse Pour La Paix Du Poème" Poème du 9-09-2021




Paris Le 9-09-2021



ESSAI D'AUTO-ANALYSE POUR LA PAIX DU POÈME


Reste toute ta guerre au réquisit de toi

Elle éteint ta lumière et détruit tout ton toit

Nerfs en escarmouche où se tue la sagesse

Se mordent en ta bouche hurlements de tendresse


Or tu meurs mille fois épuisant ta pensée

Quand toujours tu aboies au grand rire qui passe

Et là se défenestre un désir où fait trace

La beauté de l'être perdu : plongée glacée


Puis te bats contre toi te traites en vrai chien

Sans collier et sans loi qu'il faudrait que tu dresses

Bassesse où poète tu perds repère en bien

Passent en ton être tous tes sens qui t'oppressent


C'est la mère éperdue qui fait entendre voix

Pour fils qui s'est rendu à son enfer sans chaînes

Et en rage espère trouver d'elle une voie

En un collier de fer : désir masqué qu'il traîne


Mais comme ta guerre contre ton propre toi

Et contre l'autre : enfer qui en tes liens aboie

Centre en son essence ta maison « vraie prison »

Aux collets de tes sens tu en perds ta raison


Si « libérer l'amour » est retrouver l'essence

Du gamin de toujours dans l'éveil de ses sens

Demeure peur de guerre en ta maison d'enfance

Pays où mère en nerfs exaspère souffrance


Pays où enfants ségrégués jouent vengeance

Te lient à l'arbre et gais te jettent des pierres

Pays où paysans sabrent seigneurs si fiers

Pays où ton père table sur loi en déhiscence


Enfant sans souvenirs d'école et sans amis

Sauf dans le devenir de frères dans les fêtes

L'on chantait « Stille Nacht » pour bercer les têtes

Mère mise en quatre nous prenait pleurs en semis


Plus tard : père pour loi te donnait bien le fouet

A chaque fois où ta voix se sentait flouée

De n'entendre réponse de notre mère en cris

Pour savoir si sa santé lui avait tout pris

 

Injustice flagrante as connue en collège

Où présence prégnante : un fier dominicain

Te donnait fessées et caresses qui l'allègent

D'un désir bien caché et tout à fait mesquin


Et là tenu pour fou tout enfant qu'il était

Père et autorités du collège en question :

Tu avais regard flou pour ce si fier cité

On te faisait siège pour mauvaise intention


Des psychiatres et tests formulaient bien la chose

L'enfant était bien bête et frisait la folie

Mais tous les comptes faits c'était inventer cause

A la visite de fait : myope étais et sali


Plus tard dans ton âge mère tu interroges

Espérant avis sage – elle point ne déroge

Tu ne fus pas en rage et mal t'en en a bien pris

Fou ? Cause : lunettes – c'est ce que t'as appris

La famille l'atteste : point de gènes de myopes

Âge où l'enfant se teste en voyant ne radote


Tous travaux harassants furent ta découverte

Vu larmes avec sang « Les Illuminations »

En ta treizième année dite sans attention

Mais est-ce suranné de se penser poète


Pendant ce temps d'enfance avoir écrit poèmes

Fut ton grand train d'errance : éveil jeté au vent

Des déménagements – si cela te fit peine

C'est qu'en bel amant tu t'étais fait savant


Et en soixante neuf : le surréalisme

Avec jeunes tout neufs et simples travailleurs

Rencontrés en usine où tu appris rythme heurts

Avec matière qui lime les corps dans la machine


Et la philosophie vint avec l'engagement

Tu le sus : celui qui vainc est celui qui ment

Tant que le neuf ne naît en surface des choses

Mais ce qui est inné ne remplace pas la cause


Depuis quatre-vingt-neuf toute la poésie

Et les jours passants neufs : amour de l'oiseau bleu

Philosophie somnole ? Éveil d'aile en saisie :

Elle teste idées folles du moindre des bigleux


Ton père en hôpital bien avant de mourir

N'a pas été banal et sans plus discourir

A envoyé une dame au devant de son fils

« Vous avez grande âme » puis lui vient sur la piste


Il conforte poète et plus tard gai ajoute

Pianiste en sa fête : n'oublie musique en route

Depuis : tant de combats : paix liberté justice

Fruits de tous les ébats dans l'oppression en lice


Vraie Solitude tranche en Misère où l'on flanche

Aux souvenirs qui scient – mais toute poésie

Contre le mal se penche contre ses avalanches

Qui provoquent folies – tient partage saisi

 

Aucun commentaire: