Paris Le 26-09-2021
LE VAMPIRE DU FRIC SÉVIT DANS SON TRAFIC
A la corde zéro bat son rythme de fric
Et tu es tout marot de ses pas sans musique
Débiteur d'un grand chant tu creuses tout son temps
Ce qui gâte le sang du poème et le tend
Tiens sens au plus offrant – accélère ta rime
Descends-la d'un cran en serrant sa clef d'or
Qui mord l'huis des formes où l'argent se décime
Son trafic informe restera bien dehors
A prendre en osmose tout ce qui porte roses
Descendre aux bruits-choses sortant des nuits des causes
Lance au débit du fric poème habillant terre
Où vampire pique transe hors de son enfer
Il perdrait son charme froid qui le porte en roi
L'on verrait vide d'âme où il serait la proie
En poisse du vivant chaud debout qui le broie
Avec son fric savant retourné à l'étroit
Son liquide visqueux : le coule et l'abandonne
Mais vide tête à queue il le loge en des cartes
Il se perd à veau-l'eau pour sa clef qui ne sonne
Mais pourrit nos os avec son corps qui les garde
Il mine gens debout avec argent-police
Et toute leur chair boue – limée dans leur peau lisse
Il n'a ni peau ni chair : vide vampire en air
Qui tuméfie au fer tous pauvres corps qu'il serre
Et sa froide raison pour le change inégal
Fait bruire sa passion de pauvre ange du mal
Qui – faux – veut à tout prix sabrer qui cherche fuite
Dans ses trésors qu'il trie pour riches et leur suite
Partout où son feu règne il joue jeu des arènes
Brouillant hasard sur scène humaine il brûle veine
Il pervertit misère achetant son travail
Pour bouchée de pain ferrant qualité qui vaille
Et même usant au sang l'ouvrier sans-papiers
Il joue au tout-puissant et le veut bien plié
Il lui fait chantage : soit il veut bien payer
Soit il plie bagages et son travail rayé
Encore en ce pays vampire pique fric
A celui qu'il haït : pauvre hors de son trafic
Il triture sa peau d'Humain et le trahit
Jouant bien le kapo en lois pour son treillis
Dérangeant paix travail il se range à la taille
De toute vie qui vaille en entraide ravie -
Bataille dévorant qui n'est de sa pagaille
Raidi pour pauvre errant – lui suce sang : sévit !
Vampire à prix tout prendre en douleur sait se lier
Aux cœurs à vendre pour son bonheur bien plié
A son marché où haine froide en son calcul
Ne chérit poème qu'où vide au mal bascule
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