Paris Le 26-10-2021
LE MOMENT MATINAL D'UNE VIVE RAISON PARISIENNE
Ciel blanc – murs crème – arbres roussis – froid insistant
Mais là : enfants sur marbre : éclairs en rue - chantants
Là femmes se content toute une vie qui souffle
Paris d'âme où montent en ses bruits qui marouflent
Murs – ce fleuve où s'essuient yeux du monde baigné
Dans ce temps qui s'abreuve et se saoule gagné
Par Capital : épreuve en l'instant qui resserre
Le travail et toute œuvre au réveil hors de terre
Il suinte d'âme morte et ferre les saisons
Paris clame en aorte et artères : Raison
On y sent bien sortir des pensées qui se meuvent
Pour histoire bâtir et l'éclairer aux preuves
Qui déjà la sonnent en ses matins si pâles
D'automne où résonne sa trace en fière escale :
Parole vivace du proche au lointain liée
Que la ville ne glace ou fauche ou vient nier
Sa trace d'écume qui n'élague à ses bords
Sa place où s'exhument les vagues de son corps
S'entend sourdre en son vif cœur : passé incendié
Qu'ici à découdre boulevard de sa pierre
De Voltaire à Timbaud l'art a fait sa lumière
Qui éclaire au rabot tout son plan à travailler
Et ici – remûries en ciel : tâches d'azur
Qui marchent et sourient contre fiel d'un futur
Qui était dans le matin : maintenu dans le pâle
Mais Paris mis à nu : le destin ne s'y cale
Nous sentons l'incisif instant ici remuer
En couleurs et tons vifs où le Midi s'avance
Et dans la patience s'offre en Paris mué :
Miroir qui nous lance : doux teint presque en silence
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