Paris Le 14-10-2021
SOLEIL QUI DU LOINTAIN ET DU PROCHE EN MIROIR
FAIT ÂME DE CHAIR VIVE
Soleil décageant de l'ombre : tout le souci
On souffle : dégorgeant l'ennui dans la patience
Dès que ses doux rayons quittent l'instant ici
On aspire leurs maillons des hauts murs en silence
On inspire en vertical ce qui chante lointain
Et mordant le banal on découvre le proche
Où respire étranger l'Humain où l'on atteint
Sur son cours non rangé lendemains qui ne fauchent
L'on cherche lumière n'échaudant le futur
Elle reste sur pierre qui tient en barricade
Latérale en boulevard où l'on boit à l'azur
Qui ne nous laisse avare en son or par rasades
Et passe dans nos yeux l'horizon éclairé
Pour un instant sérieux de raison pacifique
Où l'air froid qui nous prend lie charmante musique
A un temps où se rend sans ployer sa voie serrée
Si en nous cette heure ne vibre pour ailleurs
Quand le souffle en nos cœurs se crible de lumière
Il passe dans nos corps l'instant ensorceleur :
Au lointain brille encore une maison de pierre
Veille va commencer : patience sans souci
Où un miroir placé par soleil réverbère
En pierre platine tracée horizon saisi
Du soir qui patine lointain-proche qui serre
Vie sans souvenir est faillite d'avenir
Où creuse une scission entre lointain et proche
Sans lumière en passion et chant de devenir
Qui reste à transcrire dans nos temps qui s'ébauchent
Pour un moment où hasard se conjugue à l'art
En cité dont le phare en pensée arraisonne
En justice : beauté qui toujours sur départ
Se tend sans satiété : fil d'amour qui résonne
Or l'oubli de l'Humain casse les lendemains
Soleil d'automne aux mains tranche le monotone
Les couleurs rouilleront aux traces le chemin
Où de l'arbre écailleront les savoirs qui sonnent
Mais au vent au soleil ne se perd le miroir
De nos vies en veille jusqu'aux toutes plus fraîches
Lumières réfléchies où se garde en espoir
Ce qui n'a pas fléchi en instants qui se cherchent
Ce soir sorti d'azur on te prend tes raisons
Et au hasard du futur pour toutes saisons
Qu'on tranche pour nos vies aux sarments actuels
Sens où l'ennui sévit sans racine réelle
C'est encore lumière entrant dans tous les sols
Quand vent – pluie sévère y trouvent bien sa musique
Le sombre est dans nos cœurs où l'ennui – sans école
Voit ombre qui écœure en nuit où rêves passent
Amour en complainte sans leur soleil pour tous
Ombres d'ombre sainte sans veille qui réveille
Les corps s'en font guerre et mettent leurs pieds aux fers
Pour miroir où se terre Éros en sa secousse
Et si la mort poursuit leurs plaisirs sans clarté
C'est qu'ils ne voient qu'en nuit leurs désirs fusionnels
Se croient seuls au monde qu’ils voient non-fraternel
Haïssant toute ronde où soleil est compté
Or du proche au lointain ils ne voient que désert
Et péché pour destin : leur chair est un enfer
Qu'ils ne croient en prière ils maudissent quand-même
Ceux qui portent leur pierre en l'infini et s'aiment
Or il n'y a nulle clef pour porte de l'aimer
Seul soleil fait s'appeler miroir à l'infini
De tout autre où lier toute ombre à son séjour
Où se plaisent désirs se sentant – même hors-nid
Jeu où proche et lointain se conjuguent sans-cesse
Jusqu'à ce que naisse atteint le plaisir qui ne laisse
A la mort et au sombre espoir en vive chair
Qui âme sent ne tombe en vide qui la serre
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