Paris Le 11-10-2021
A UN AMI (2)
Ami – qu'il cède au manque en un vide à combler
Il sent ce Rien qui s'encre en fumée et bibine
Où son moi fait son bloc en angoisse ciblée
Pour l'effet de drogues suçant de soi l'estime
Elles vont dans la perte aussi interminable
Du maître en sa quête comme père-bon dieu
Qui – sans plus confession – lui prend femme – à ses yeux
Et tue leur attention pour âme en corps aimable
Lui qui tant se les crève à tant blesser ce Saint
Il ne sait pour rêve que toute chair le ceint
Son amour éperdu fait du père son pape
Qui – en christ ayant bu son sang d'homme – l'attrape
Or ne perd en fumée : son désir si tramé
Pour femmes s'attacher – son fils en est sommé
De bien s'en détacher et croit humains méchants
Et d'amour entamé il devient si mâchant
Croit bête-homme en corps mort où Bacon peint chair-sang
Nous y voit en monstres d'humanisme indécent
Mais si – tétant le vide – il pense toucher sens
Il avale dans l'hydre une trop saoule essence
Qui – comme en fumée enflammée : s'évanouit
Et son feu peut cramer tout son désir en nuit
Son jour renaîtra-t-il si l'espoir de créer
En alcool tient son île qu'il veut toute à son gré
Qu'il laisse au monde aller son besoin de beauté
Il reverra ballet en dansant liberté
S'il la fige en alcool – où du passé – croit vides
Ses sens sans cette école – pensée fermée : ils rident
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire