mardi 17 décembre 2013

VERBE EN ECLIPSE



VERBE A L’ÉCLIPSE




Si la terre tourne en ellipse
Si ton verbe va à l’éclipse
De la parole avec le silence
Tiens l’énigme de la distance
Qui consume toutes les voix
Au brûlis de ce que tu vois

Roule ton encre à la lumière
Soule-la sous les réverbères
Et les rumeurs de toute ronde
Rentreront au cœur du grand monde
Où l’écran de toutes les heures
Eclatera en pur bonheur

Ce n’est que l’état d’un poème
Qui satellise ceux qui s’aiment
Hors de ces ombres de la nuit
Et ton silence fera leur bruit
Pour ceux qui sombrent dans l’oubli
Ces miséreux en noir repli

Mais  -  hasard pour toute rencontre –
L’instant capté toujours démontre
Que la grande chaîne en clartés
Fait vivre libre la beauté
Au désir sans-cesse conviée
A maintenir plaisirs liés
Jusqu’aux regards de l’amitié
A tout égard restant liés

Et le monde s’en va courant
A la rattrape de la terre
Que la poète allant errant
Attrape comme un courant d’air
La nuit si lentement le creuse
Qu’elle le suit toute bienheureuse
D’’épouser sa main griffonnant
Sur sa peau en tulle saillant

Or la plus pesante attraction
Pousse les corps lourds en passion
Qui tels les ailes d’hirondelles
Reviennent s’alléger pour Noel
Alors ce chant de fin d’automne
Soufflera son accent qui sonne
Pour fêter cette fin d’année
Au monde qui aura tourné
En s’accommodant de l’éclipse
Au milieu du verbe en ellipse

Alors les amants coifferont
De serments l’ombre toute en rond
Qui fait valser tous les baisers
Autour de la terre en brasier
Jusqu’à cueillir au seuil du temps
D’éternelles fleurs de l’instant
Et le passé recomposé
Pour un bel avenir osé
Cinglera avec tant de voiles
Qu’il étreindra la belle étoile
Celle du nord qui les oriente
Dans ce beau voyage qu’ils tentent

Oui ! Tourne ! Tourne en grand essor
Qui ne détourne de tes ports
O manège de tant de cœurs
O légère reste l’ardeur
Où l’étrangère âme de muse
Conjure le présent qui ruse
Avec vos plus profonds plaisirs
Muse ! Ta terre ancre Désir
Où tu accordes ses concerts
Fais que leurs cordes se resserrent
Autour  -  tout autour de la terre
Sans ces ombres qui les enferrent

Le temps ne sera indigent
Si au flot du puissant argent
Répondent les halos limpides
Et leurs galops d’ondes rapides
Allumant l’Humanité mue
Par tous les désirs mis à nu
Dans cette ville qui les tient
Si habilement en ses liens

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