PAROLES NOUÉES AU SILENCE
Pas de manœuvre pour l’œuvre du silence
Ou plutôt : Si :
Lance tes pas au parcours où sourd
La parole
Enroule-la
Enrôle-la
A l’éros lascif
Qui fissure l’air des héros
Silence incisif à la pierre du hasard
Silence : Sisyphe nu et sûr
Naît à la nuit animée
Par Cythère
Silence en terre de paroles
Assourdies sous les murs
Qui suintent de suif
A leurs sommets
Saisie l’heure de l’amour
Où s’esquivent
Les assommoirs
Au miroir
De soi
Soif en Solitude ?
Le tulle où suent les effluves doux
Qui sont bulles de soie
Entubées au tissu
De ton désir
Bu comme
Elixir …
Sous ses ailes de mésange
Elle l’aura mis à nu
Brisant déracinant
Son nid de voile
En un cri
Toisant ses sourires
Tu auras croisé un soupir
Dans son aura en sifflet
Tu sauras soigner
Son plaisir
Toi
Qui sera au pli de sa joie
Glissant dans sa voix
Au creux du
Silence
Mais tenue dénudée
Elle aura jeté le dé
Au six sur le lit
De présence
Reliée
A ses reins
A ses seins
Pas rémission
Pas en la docile passion
Où s’est exhumée
Sa respiration
Si vive
Car …
L’écart entre nos deux souffles
Se résume en un
Chuchotement
De souffre
Rivé à nos lèvres amies
Sans un signe de
Chute glacée
Hors de nos
Lignes
De glaise et de braise …
Rien n’aura été
Oté à cet étai
De silence
Construit
Contre
D’obscurs murs de paroles
Et nous l’aurons conquis
Ce mur contre
La nuit …
Faisant place douce
A pleines mains jointes
Pour le libre jeu de nos déclarations
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