LES RÊVES A LA BOUCHE
DU RÉEL
O rêves ! Simplement : les rêves
Soufflant leur sève dans la vie
Oui ! Qu’ils chuchotent sur nos lèvres
Et nous nous en trouvons ravis
Le paradis comme l’enfer
Sont un « amen » à toute chute
Et nous traînent dans tous les fers
Sans donner le ton à nos luttes
Que nos désirs et notre amour
Résonnent pour l’Humanité –
Saisissant chaque soir des jours
Avec l’espoir de liberté
Que toute beauté ne s’enclume
Sous la forte forge de guerre
Et nous serons sans amertume
En dérogeant à nos déserts
Si s’enflamment nos solitudes
A chaque trame de la nuit
Rentrant dans l’arc de l’altitude
Nous flècherons ombres et bruit
Nous nous incendions de réel
Avec nos rêves en partage
De cendres braisées sur les ailes
De nos désirs brûlant sans rage
Non ! Nous ne sommes pas des anges
Métamorphosés en poètes
Pour qui n’attendons de louanges
Que des rêves portés en fêtes
Justice - grâce et résistance
Polissent la passe au
grand monde
Pour dessiner la renaissance
Où les moindres destins abondent
Plus le « fatum » nous empoussière
Plus nous nous hâtons de livrer
Les rébellions osées hier –
Là dans un présent délivré
Nous ne pansons pas de blessures –
L’enfer ne brûle l’aujourd’hui –
Passées aux cibles du futur
Elles criblent les sombres nuits
Nous pensons à grande Misère
A oppressions de l’Étranger
Si gluants restent leurs mystères
Pour qui ne les a émargés
Mais nos rêves encore
sonnent
Dans d’aussi puantes prisons
Que l’on veut encore que tonne
Le bon droit avec ses raisons
Sont-ils chassés hors de nos rêves ?
Parqués - traqués
- pires que bêtes :
Tous ces passeurs qui les relèvent
Ces rêves battant dans nos têtes
Ici - feulent en chats errants
Les amis de notre bohème
Remisant désirs attirants
Pour tissu de notre poème
Et nous enrichissons le lieu
De tant de songes éveillés
Qu’ensemble avec les mêmes yeux
Nous essayons la paix enviée
Pour ces différences liées
Où poème s’est fait prier
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