mercredi 18 décembre 2013

LA PAIX ASSOURDIE



LA PAIX ASSOURDIE




Silence    Silence au silo des solitudes qui avancent …
La paix : grains à moudre  -  est une épée
Qui se dégaine pour en découdre
Avec les trains oppressifs
Du travail
Les paroles enfilées au ventre des rumeurs
Là dans un centre de la ville en éveil
S’étouffent
Que la clameur se meuve en crissement continu
Sur les fleuves-avenues
Cela coule et
Se soule en circulation guerrière

Silence … Silence au salto des soupirs dans l’air …
La paix assourdie sous l’arpège qui dérape
Dans les paroles épaissies
Par les songes
Dessaisis …
Râpe et se ronge
La guerre métronome des rapides dispersions
Des passants pressés anonymes
Garantit  -  seule  -
Les autonomies feintes des
Automobiles saintes

Au gris chaos répond le radeau ivre des misères :
Cet écho pris par les serres d’un rideau livide
Au ciel indivisible qui traîne
Sa trame sur
Les drapeaux flagellants …
Elles flottent dans l’air
Les poussières de
L’exil sans
Ailes

La ville a mal à l’âme
Son tissu s’avilie
Fripé dans ses
Rêves lumineux
 Si tard  -  dans le petit matin
Les enfants lutins sont-ils les seuls mutins
Du bateau barbare ? …
Quelle bonne aventure sonnera le futur
Malgré les séquelles d’une guerre
Sans échelle pour toute
Errance innocente ?
L’éclat du hasard brille encore
Sur les pas qui se pressent
Sans promesse

L’inutile mais sérieuse embardée des désirs
Jette une bordée mystérieuse
De sourires sur tous les
Embarqués solitaires
Au noël artificier des embellies
Les belligérants soignent
La devanture des dents
De tous murs qui
Vous empoignent
Et vous séparent
Chair à chair
Mais l’art sûr défait toutes ces morsures
En fêtant les amours qui murissent
Dans le hasard des
Blessures

Si  -  en ces temps gelés pour la joie  -
Notre jeu était de desceller
Les portes ouvrant
Les voies des
Celliers de
L’ivresse
Nous serions encore sérieux
Avec nos rires de jeunesse
Portant la ville avec
Nos yeux curieux
De voir où bavent
Les braves cœurs
De notre république
Allons donc et lançons la musique
Hic et nunc pour des
Lendemains
Offerts à
Ces mains de la misère habile
A redresser en vitesse
L’air poisseux de la ville

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