A L’ENCAN D’UN POÈME POUR FESTIN
Fumant aujourd’hui
Sur la plèvre de ville –
S’exhumant dans sa nuit tardive :
Une note brève d’exil sur ses rives
Est abandonnée sans rêve
Sur ses lèvres - sans bruit –
En une sorte de trêve
Pour tout oubli
Auquel un salut
Se plie
A quand donc l’accueil
Où un encan sans seuil
Escompte un partage
Pour garder une page
Au jardin d’un poème
Pour qu’en ce tôt matin l’on sème
Des graines d’enfance
En chantant une France
Où s’entende un travail
Qui ne se vende à la piétaille
Pour fortunes bien nées
Ici - au Canon de la Nation
On souffle le nom de passion
Dans la fontaine à étrenner
Pour y traîner ses lunes
Détrônant la tune
De ses royaumes interdits
Jusqu’à nouer le bien-dit
Au lien de matines
D’où roule mutine
La muse qui dessine
Une aurore orpheline
Des héros qui coloriaient
Le halo qui riait
Pour leurs grands yeux
Écarquillés jusqu’aux cieux
Mais nul besoin de briller
Pour qui a soin d’essayer
La belle fraternité
Qui ne se peut ôter
Des fils de toute ronde
Où se décillent les ondes
En jolie fable d’amour
Pour joueurs affables du jour
Qui monte dans les vers
Malgré l’heure d’hiver
Émondant maintenant la lumière
Dans un étau tenant de la volière
Où sillonnent tous ses augures
Au comble de cette allure
Alourdie que prend la robe
D’un ciel étourdi par la grise aube
Quand ces oiseaux tous engagés
Dans l’horizontale encagée
Ajoutent au triste destin
Un mauvais dessein
Pour ces jours sans festin
D’où le soleil des pauvres
S’est vraiment éteint
Sans autre cause qui les sauve
Que les roses du partage
Et l’éveil dans la rage
Raisonnée de la relève
En un commandement de leurs rêves
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