DU CHAOS BLANC AU CHAOS ARDENT
De l’écrin de rocs et de neiges
Un écran de nuées bouscule –
Tel un grand rideau qui l’allège –
Le poids des cimes et le bascule
Dans un chaos blanc provisoire
Alors ce rideau se replie
Découvrant à moitié sa moire
Traçant comme du vin la lie
Au soir venant de notre ivresse –
Quand les hauteurs nous ensorcellent –
En les bannissant ces détresses
Qui ne saisissaient rien du ciel
Le soleil avec ses clins d’œil
Se rive aux rêves de hauteur
En réservant un si bel accueil
A l’heure vive des veilleurs –
Qu’à saisir les signes du temps
Dans tous ses plis – il leur découvre
Un chaos devenu ardent –
Incendiant le futur qu’il ouvre
Avant que le train des étoiles
Ne vienne détrôner la toile
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