jeudi 2 juillet 2015

A UNE RIVE DU FLEUVE DES CIRCULATIONS



A UNE RIVE DU FLEUVE DES CIRCULATIONS



Pour toute armure entre les murs :
Le doux murmure des amours
Demeure non-amer futur
Qui ne saurait ramer en sourd

Il est air de saurien qui roule
A travers les roses trémières
Mes vers de vaurien claque-boulent
La chair des liens qui les resserre

Vient leur chanson qui les absout
A l'unisson de leur présence
Cet hameçon me rend saoul
Pourtant j'arme ma résistance

Le temps brut des circulations
Tant détonne avec l'exercice
De tout ce doux jeu des passions
Que seule la joie reste actrice !

Et de grands arbres en corolle
Ont cueilli toute la lumière
Des nuées la sablent au col
Des murs qui l'accueillent entière

Arrivé : le flambant du soir...
A droite sur l'ombre tannée
Des balcons tous marbrés de noir...
Ici – clignotant – il renaît

Chaleur : encensoir de parfums
Les corps des femmes – leur déversoir
En grâce – charme – si forts enfin
Qu'elles font pour tout amant : l'espoir

Si les amours ont disparu
Se confondant avec la rue
Nous sommes vraiment mis à nu
Sans cependant tomber des nues

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