A UNE FENÊTRE SUR
L'HORIZON
Nous sommes à une fenêtre
sur un couloir d'horizon
Qui marie l'azur rose et
les murs crème
J'en capte l'âtre d'une
raison
Pour le soir chaud
Bien vite une suée
bleuâtre
Momifie la pierre qui
Semble s'être
Endormie
Et les nuées blanches
s'affaissent
Dans le plus profond
Lointain
Puis les phares brûlent
Ils commencent
A essaimer
Annonçant l'inconnue
De la nuit
Elle entre en scène
Avec les trilles des
merles
Ville belle !
Tu ries sur des
ombres-fantômes
Qui peuplent le sommet
Des maisons
Et le bleu royal du ciel
Les appelle à rentrer
Dans le noir le plus
Obscur
Où
Maintes silhouettes grises
alignées
Semblent guetter
Les veilleurs
Et...Ici
Des voix tendres leur
répondent
Le carrefour est presque
noyé de silence
Pourtant les voix gonflent
Se moquant des
Yeux pi des
Réverbères
Qui brident leurs veilles
Et le ciel se charge
d'encre vorace
Où se grise l'écriture...
Plus de grâce pyromane !
On a rompu avec
Tout incendie
Dont les cendres
frémissent
Encore de chaleur
Mais ces nuits d'été
effacent-elles
Le sang brûlé des
impatients ?
Ils voient que s'apaise
Le lointain
A travers
Les mille lunes qui
Lui font face
Seuls les passants démunis
Traînent un chemin
D'attente
Sur les traces de
Nos songes
Ils marchent – marchent
De leurs jambes ventouses
Appelant la profondeur
Pour la soif et
Pour la faim
L'horizon d'ébène coiffe
leurs parcours
O Les âmes d'anges qui
Les appellent
La nuit vibre et aspire
Ce qui court en
Bohème
Et la ville respire
Ce temps d'une tendresse
Qui attire toutes
Les rose du
Monde
Au « Comptoir
Voltaire »
Bouquet que s'offrent
Toutes les langues
De tous pays
Notre pays tangue sous le
vent
Mais il tient dans tous
Les nids d'hirondelles
Qui ont crié
Pour accueillir
Les charmes étrangers
La rue – le carrefour
Élisent contre l'obscur
Les joyeux drilles qui
D'ici les illuminent
Ils ont vécu
Le soleil
Et le tiennent pour tous
Dans leur veille qui a
prise
Sur le réel du monde !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire