CREUSER LA JOIE POUR NOUS
LEVER
Ainsi lavant nos voies
Sous l'ancre ruisselante
De si longue mémoire
Nous creusons notre joie
En bannissant l'attente
Au-delà des miroirs
L'océan transparent
Rejette son écume
Loin du port : sur
les rocs
Libérant les courants...
Il faudrait que s'exhume
Tout un siècle et son
socle :
Violent comme réel
Négligeant les abîmes
Où il plongeait l'égal
En « épurant »
son ciel
Il ne vit en ses cimes
Que « solution
finale »...
Mais reste le chemin
En drainant souvenirs
Dans l'océan rageur
Où les marées d'humains
Pénètrent et respirent
Contre plats saccageurs
Au port l'amour est mort
Le passé incendié
Et l'avenir aveugle
Mais Ah ! Reprendre
corps
Avec des riens liés
A un présent qui beugle
Et la bave des vagues
Ses spasmes d'âme
Ses chevaux haletants
Ne feront que divaguent
En d'humiliants drames
Ceux qui attendent autant
Tous navires à quai
Ont connu ces tourments
Où les courants emportent
« L'invisible »
a leur clef
Misère ne dément
Qu'elle lui ouvre portes
Mais c'est hors de tout
cri
De pilote en vigie
Que se donne l'accès
A l'avenir sans prix
Et Mémoire ne gît
Qu'en un monde pressé...
Elle aussi n'est conquête
Qu'avec soleil témoin
De vraie levée patiente
En nos corps et nos têtes
Et ne trouvant pas moins
Que la joie qui les tente
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