dimanche 5 juillet 2015

AU FIL D'UNE NUIT CHAUDE



AU FIL D'UNE NUIT CHAUDE


La nuit et ma soif attardée par le silence
Je m'en vais mâcher mes mots avec de l'eau fraîche
Et ils n'obturent pas ma veille en leur présence
D'où je suis c'est un voyage en cabine sèche

J'ai rêvé « Utopie » et «Âme de la danse »
Et comme leur compagnie est fertile en ville...
Pas un souffle d'air : l'entrepôt – son insistance
A me donner l'impression d'être sur un fil

Les rideaux me renvoient aux carrés de lumière
Oui ! Quels trésors s'y cachent comme en un palais !
J'ouvre ! La lune y dresse tant de moutons clairs
Je déverse mes vers comme pour les haler

La ruelle est un canal où je penche songeur
Sous son teint blafard la nuit demeure solide
Et pour l'insolite il n'y a aucun nageur
On y accroche quelque chanson impavide

Une rigole roule le long du pavé
Elle roucoule signalant l'aube qui monte
Belle est notre ville en cet îlot délavé
Qui nous renvoie ici à ses rumeurs en ondes

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