POUR L’INSURRECTION DE L’AMOUR
Si tout insurgé s’immergeait dans l’amour
Il recueillerait la vitesse des baisers
Qui le feraient bondir
Au creux de la joie
Sans qu’elle ne porte
Aucune autre promesse
Que le partage
Il y aurait l’autre passé
Dans les roses persistantes
Il y aurait la veille avec
Sa victoire sur
Le temps
Ni monnayé - ni renvoyé
Aux enchères de l’espoir limité
Mais gardé par elles
Pour les urgences
Infinies du
Présent inachevable :
Le moment brûlant tout destin
A travers une passion d’interruption
Au cœur anémié des dédales
Actuels et obscurs
De toute « l’Histoire »
Érigée en murs
Enseignés
Comme
Limites infranchissables
Ce moment vivace créera
Une aura pour la misère et pour l’exil
Un chemin mettant en flammes
La mémoire pour la relever –
Elle l’ignifugée –
Sous la face foudroyée
Des monstres froids :
Ces officiants du
Sacrifice de
Nos désirs
Où brille la force de la paix
Qui les unifie
Ce qui restera horizon de
Sécession allumée
Aux millions de
Fleurs
Séparées par le lointain –
Tremble - vrille
- étincèle
A ces fenêtres dans
La nuit
Nouvelle année à Paris ouvert
Aux périphéries galopantes
De paroles apocryphes
Nouvelle année où
Se cassent les
Murmures
Et se brassent les voix
Comme en un temps langoureux
Qui dépose ses horloges
Pour donner vie
Aux langues fébriles
De l’amitié et de l’amour
On dispose ainsi d’un savoir
Qui s’offre aux pulsations
Du proche réinventant
Toutes les métamorphoses
Où se détrament les filets pour l’étranger
Pour une seule toile dérangeant
Bousculant l’ordre
Du semblant :
Ce désordre où chahutent
Les puissances désintégratrices
Qui calculent le temps
A venir des fantômes
De la « Bête Immonde »
Qui masquera et marquera
Les chaînes où nous
Sommes encore
Attachés
Mais tout ce temps plombé
Aux horloges qui suintent
De notre labeur
Se défait dans la veille et le guet
Et nous voyons maintenant
Comment empoigner
Sans désastre
Le hasard
De toutes les rencontres qui
Ordonnent le soleil
Dans la nuit
Avant-même
Que l’aurore - notre aurore
S’y épanouisse
Le moment fertile est encore
A saisir dans l’efflorescence
De tous nos parcours …
Il vient avec l’écume
De nos désirs
Quand elle
Touche l’océan
Qu’est la ville
Aucune béatitude ne nous
Tient enfermés - à genoux
Dans les traces des
Revenants des
Palais
Nous ne les prierons plus
Ni ne les exaucerons
Eux qui écrasent
Les millions
De fleurs
Du nouveau et
Enrayent les voies du lointain