dimanche 26 juillet 2015
DES RUINES UN JOUR DIRA L'AURA DE CEUX QUI S'EN REDRESSENT
DES RUINES UN JOUR DIRA
L'AURA DE CEUX QUI S'EN REDRESSENT
Juste à l'aurore que
plombe
Un féroce feu de bombes
Au milieu des murs percés
Vous vous êtes redressés
Dans le ciel trame une
colombe
Son grand vol contre
l'enfer
Qui est fait à votre
monde
Il y aurait aussi ce cerf
Bramant sa parade ultime
D'amour en feu et tempêtes
Mais la mort – son
paradigme -
N'empêchera d'autres
fêtes...
Aux ruines un jour dira
De tous vos travaux l'aura
Brillant déjà pour
Misère
Ce que tout Humain sur
terre
Ne nie : l'abri pour
enfants
Que tout innocent défend
L'école vive fontaine
Que pas même la Géhenne
Envoyée de l'air vampire
Ne peut brûler ni tarir
Et cette eau de
résistance
Traverse de sa présence
Tous les gravats et la
pierre
En coulant comme lumière
La pensée sort des
décombres
Nul Humain ferré dans
l'ombre
N'ignore le grand soleil
Sur les oliviers qui
veillent
Même s'ils sont arrachés
La paix n'est pas attachée
A des maîtres de
massacres
Fussent-ils de Saint Jean
D'Acre
Terre dont l'Homme est un
enfant
Non ! Le Juste ne te
fend
Que pour en tirer les
fruits
Qui de mémoire en la nuit
Nourrissent neuves aurores
Pour vie et non pas pour
mort
Oui! Que tu t'épanouisses
Dans le cœur de tous
enfants
Terre civilisatrice
Garde donc leurs fruits
savants
La Poésie de RE CHAB
https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2014/09/19/au-dela-du-fluide-murmure-de-leau-rc/
jeudi 23 juillet 2015
mercredi 22 juillet 2015
CREUSER LA JOIE POUR NOUS LEVER Sur Soundcloud
https://soundcloud.com/alain-nemo/creuser-la-joie-pour-nous-lever
dimanche 19 juillet 2015
A UNE FENÊTRE SUR L'HORIZON
A UNE FENÊTRE SUR
L'HORIZON
Nous sommes à une fenêtre
sur un couloir d'horizon
Qui marie l'azur rose et
les murs crème
J'en capte l'âtre d'une
raison
Pour le soir chaud
Bien vite une suée
bleuâtre
Momifie la pierre qui
Semble s'être
Endormie
Et les nuées blanches
s'affaissent
Dans le plus profond
Lointain
Puis les phares brûlent
Ils commencent
A essaimer
Annonçant l'inconnue
De la nuit
Elle entre en scène
Avec les trilles des
merles
Ville belle !
Tu ries sur des
ombres-fantômes
Qui peuplent le sommet
Des maisons
Et le bleu royal du ciel
Les appelle à rentrer
Dans le noir le plus
Obscur
Où
Maintes silhouettes grises
alignées
Semblent guetter
Les veilleurs
Et...Ici
Des voix tendres leur
répondent
Le carrefour est presque
noyé de silence
Pourtant les voix gonflent
Se moquant des
Yeux pi des
Réverbères
Qui brident leurs veilles
Et le ciel se charge
d'encre vorace
Où se grise l'écriture...
Plus de grâce pyromane !
On a rompu avec
Tout incendie
Dont les cendres
frémissent
Encore de chaleur
Mais ces nuits d'été
effacent-elles
Le sang brûlé des
impatients ?
Ils voient que s'apaise
Le lointain
A travers
Les mille lunes qui
Lui font face
Seuls les passants démunis
Traînent un chemin
D'attente
Sur les traces de
Nos songes
Ils marchent – marchent
De leurs jambes ventouses
Appelant la profondeur
Pour la soif et
Pour la faim
L'horizon d'ébène coiffe
leurs parcours
O Les âmes d'anges qui
Les appellent
La nuit vibre et aspire
Ce qui court en
Bohème
Et la ville respire
Ce temps d'une tendresse
Qui attire toutes
Les rose du
Monde
Au « Comptoir
Voltaire »
Bouquet que s'offrent
Toutes les langues
De tous pays
Notre pays tangue sous le
vent
Mais il tient dans tous
Les nids d'hirondelles
Qui ont crié
Pour accueillir
Les charmes étrangers
La rue – le carrefour
Élisent contre l'obscur
Les joyeux drilles qui
D'ici les illuminent
Ils ont vécu
Le soleil
Et le tiennent pour tous
Dans leur veille qui a
prise
Sur le réel du monde !
vendredi 17 juillet 2015
CREUSER LA JOIE POUR NOUS LEVER
CREUSER LA JOIE POUR NOUS
LEVER
Ainsi lavant nos voies
Sous l'ancre ruisselante
De si longue mémoire
Nous creusons notre joie
En bannissant l'attente
Au-delà des miroirs
L'océan transparent
Rejette son écume
Loin du port : sur
les rocs
Libérant les courants...
Il faudrait que s'exhume
Tout un siècle et son
socle :
Violent comme réel
Négligeant les abîmes
Où il plongeait l'égal
En « épurant »
son ciel
Il ne vit en ses cimes
Que « solution
finale »...
Mais reste le chemin
En drainant souvenirs
Dans l'océan rageur
Où les marées d'humains
Pénètrent et respirent
Contre plats saccageurs
Au port l'amour est mort
Le passé incendié
Et l'avenir aveugle
Mais Ah ! Reprendre
corps
Avec des riens liés
A un présent qui beugle
Et la bave des vagues
Ses spasmes d'âme
Ses chevaux haletants
Ne feront que divaguent
En d'humiliants drames
Ceux qui attendent autant
Tous navires à quai
Ont connu ces tourments
Où les courants emportent
« L'invisible »
a leur clef
Misère ne dément
Qu'elle lui ouvre portes
Mais c'est hors de tout
cri
De pilote en vigie
Que se donne l'accès
A l'avenir sans prix
Et Mémoire ne gît
Qu'en un monde pressé...
Elle aussi n'est conquête
Qu'avec soleil témoin
De vraie levée patiente
En nos corps et nos têtes
Et ne trouvant pas moins
Que la joie qui les tente
mercredi 15 juillet 2015
ELEVER L'HUMANITE A LA PLUS SOUVERAINE DES BEAUTES
ÉLEVER L’HUMANITÉ A LA
PLUS SOUVERAINE DES BEAUTÉS
Avec l'amour saignant pour
la misère
Avec l'air étouffant qui
lui est fait
Avec la haine : ce
faux garde-fou
Avec ce train de chaînes
qui nous serrent
Ces cris de solitaires –
sans effet
Ces mains burinées dont
on se fout !
Dents voraces ! Vous
mangez nos rêves
Mais lunes tenaces !
Tenez nos lèvres
Où balbutie encore le
désir
Nous saurons – corps à
corps – tout ressaisir
Des grandes migrations de
la lumière
Où vous transportez le
ciel et la mer
Nous embrasserons ces
étrangers
Qui tracent route sans
déranger
Sauf les magnats de notre
continent
Avec leur hargne et leurs
ressentiments
Montrant de leurs doigts
haineux l'ennemi...
Nous nous déclarons
vraiment leurs amis
La nuit gravite autour de
l'horizon
Les sans-grades habitent
notre maison
Jeunes et vieux tous
attentifs à l'accueil
Leurs yeux sont si vifs
pour passer les seuils
De l'obscur jusque dans la
vraie clarté
D'une aurore passant les
murs – en beauté
Toi ! Misère !
Chevauche le soleil
Et quand seront passées
toutes nos veilles
Que nous les auront
épuisées : nos lunes
De tes traces nous n'en
perdrons aucune
Avec toi – gravirons les
monts abrupts
Sans plus aucun vertige
donc sans chute
Ce sera sans rage pour
tout construire
Avec toi la plus sage pour
bâtir
Que là du plus haut
sommet de nos pentes
Nous entendrons tout ce
qui de toi chante
Élèverons ainsi
l'Humanité
A la plus souveraine des
beautés
Nos mains accordées à
tout lendemain
Nous relierons le proche
et le lointain
Au plus tempérant soleil
de nos vies
Sans que nos belles amours
plient l'envie
Du gain en baisers pour
l'inégalable
L'Ariane de Thésée :
la désirable
Dans notre étreinte sa
grande vertu
-Grecque grâce - ne se
sera pas tue !
L'AVENIR EST ENCORE A NOUS !
L'AVENIR EST ENCORE A
NOUS !
De l'arbre au savoir
va-ton laisser
Pourrir les fruits sous la
loi
Des Satrapes ?
Une civilisation première
Abandonnée aux ruines
Pour quelques vampires
Aux crocs bien
Aiguisés ?
Et nous y verrions notre
bien ?
Il nous est nécessaire
De nous hisser
A la hauteur
De nos frères en Humanité
Pour retrouver la sève
De cet arbre et
De ses fruits
Chacun pour sa pomme ?
Mais elle pourrit !
Bientôt l'on servira au
« Coq »
De la poudre de viande
Avariée
Du moment que les vampires
Sonnent l'heure de
Leur solidarité
En rendant
L'humain
Impuissant au pied
De l'arbre pourrissant
Qu'a-t-on donc à
Attendre de
Ce monde ?
Mais l'arbre ouvre à une
forêt
Et l'on verra – entendra
Marcher encore et
Encore en
Foule savante
Les tenants d'arbres
inconnus
Vers ceux qui ont voulu
Tuer l'arbre au savoir
Qui aurait la prétention
D'abolir ce cheminement ?
O Toi qui fus une
Civilisation
Première...
Qui veut ruiner ton
présent
Ruine non seulement
Notre mémoire
Mais cherche
A en finir
Avec notre avenir !
De la dernière
conflagration mondiale
Depuis toute sa tragique
histoire
Jamais on avait vu
Un tel flot
D'impériale mise au pas
De son peuple
Et de sa
Langue !!!
Et qui se pavane pour cela
N'a pas encore vu
Monter notre
Tranquille colère !
Du moment qu'elle s'écarte
Des bouches de
Vampires
Qui voudraient croquer
Notre Humanité
Nous passerons les
fourches caudines
De nos destins !
Les gens Ici sont d'Ici
Cela vaut aussi
Pour la « Sainte
Europe »
Nous : tous ces gens
Qui aspirent à
La paix
Et veulent cueillir
Les fruits de
Leurs arbres
Autour de
Leur savoir dégagé
Du règne de tout
Satrape !
dimanche 12 juillet 2015
SOUS LES CENDRES DU JOUR
SOUS LES CENDRES DU JOUR
International vécu du
soir
Sous les cendres du jour
Contre les cernes des murs
auréolés
Par les arbres qui
Avalent la poussière
Et couvent
L'obscur
Avec leur fauve lumière -
Non ! Jamais son
amour
Ne marbre
La veille et ses espoirs
Moment pour toi Pierrot
Héros des marges posées
Pour tous masques ôtés
Fais s'afficher
Les rencontres de tous
Les indigènes
Des cités
Dans une joie reine osée
D'où se perdent
Les montres !
Le ventre de la ville
Accueille les cohortes
Qui entrent par
Ses portes
Et le rendent plus civil
Et le sang du lointain
Après s'être expurgé
Des trains qui
Séparent
Descend ici
Vivifier
Les veines des corps
éteints
Mais liés légers
Démiurge de la nuit !
Tu t'en empares
Et – de l'âme de ce
lieu -
Tu allumes nos yeux
Pour qu'à
Toute urgence ils parent
Face au silence
Qui fauche
Les bruits qui les
rapprochent
Pierrot ! O Doux
Pierrot !
Tu combles nos soifs
De ton toujours frais
sourire
Qui doucement
Nous coiffe
Reliant en source qui tire
Nos solitudes vers
Le haut
Non ! Les loups
peuvent hurler !
Ils ne jettent que des
fables
Qui ne dévorent
Ceux qui se
Sont halés
En compagnie affable
Au Dalou :
Ce bon port !
Ici on ne mange
Que les bons fruits
Du désir qui luit
On ne se dérange
Pour des bêtes immondes
On se fabrique
Son monde
Orchestrant une musique
Avec les accords
Que n'étrique
La proximité d'âmes
Prises par tant
De charme
samedi 11 juillet 2015
vendredi 10 juillet 2015
jeudi 9 juillet 2015
LE PRESENT DE TOUT ART
LE PRÉSENT DE TOUT ART
Parce qu'elle imprègne
trop
La page lourde du temps
Cette eau forte
Du destin
S'incline toujours devant
L'aquarelle de
L'instant
Mais qu'importe si le vent
Nous rend vraiment mutins
Nous ne sommes
Les héros
Que d'aventures tracées
A coup de métamorphoses
Entre bornes et
Hasard
Bien que le passé
s'efforce
D'endiguer sans arrêt
Causes du présent
De tout art
Combien voudraient
l'effacer
Comme l'écume et
L'écorce
De l'océan et du chêne
Si béantes qu'y bat cœur
Creusant le sel et les
larmes
Sève pour durer encore
Sur la page des
Voyages
Sans rancune ni rancœur
Jusqu'à couper dans
Son corps
Tout trait dessiné de
l'âme
Taillé lui-même
En décors
De clinquants et lourds
Bagages
Vas ! Petit Homme !
Et sans rage...
Passe ton chemin
A transcrire
Ce qui de tes souvenirs
Prend main dans
L'arbre sans âge
Passe dans le lait de la
mer
Et grandis ton horizon
A te séparer des fers
Qui te tiennent
Sans raison
Autre que pauvre mémoire
Quand – monumentalisée
-
Elle empoussière
Au miroir
Toute peinture apaisée
Des amours et leurs
tempêtes
Nulle eau pour interdire
La levée des jours
En fête
Lorsqu'ils tiennent
L'avenir
Avec une seule esquisse
Où d'uniques petits riens
glissent
Dans le bel instant qui
Surmonte
Peur – sang versé et
tortures
Peinture et littérature
S'ils transportent et
remontent
Dans l'écume et dans
L'écorce
Musiquent douleurs en
force
Où l'Humain passe
Les ruines
Sans craindre d'être
anonyme
Sauf plongé dans
Les désastres
Où il ouvrira théâtre
Mesurant toute oppression
Au feu de parole-action
Reste l'architecte – ses
mains
A dessiner l'édifice
Peut casser tout
Artifice
Dans l'aujourd'hui pour
demain
Qu'il détecte et prend
au temps
Faisant s'enfuir le destin
Des portes vraies
De l'instant
Où veille l'Humain mutin
Alors se gravent au
Mur
D'autres eaux fortes qui
durent
Pour inclure dans son
socle
Les rejetés de l'époque
IMPRESSIONS MATINALES DE LA LUMIERE
IMPRESSIONS MATINALES DE
LA LUMIÈRE
L'équerre des murs
A rendez-vous avec le
soleil
Elle est lavée par
Ses rayons murs
Et se love
Dans les éclats-crème
Que l'on voudrait avaler
De notre œil
Qui l'aime
Le blanc vol des colombes
Nous chante son monde
De toit noir en
Toit noir
On voudrait boire la
lumière
Qui macère sur
La pierre...
On la prendrait par
surprise
Pendant qu'elle
Nous dégrise
De notre
Sommeil
Ainsi ici façonnerait-on
Un autre rêve pour
Ce ton
Qui résonne en
Notre réveil
La robe de bure
A de l'allure
Elle fait briller notre
solitude
En lui criant une
certitude :
Laisser son épure
Ramasser
Les fruits de l'azur
Dans le fleuve
Des circulations pour
Qu'il s'en abreuve
Comme de tous les bruits
De la passion
Sur un côté de ce fleuve
Un vieux soldat noué
Avec ses ramures
Neuves
S'est entièrement alloué
La place d'un
Résistant
S’accommodant avec le
temps
Pour se blottir dans la
rue
Et - contre ce vent
Qui rue -
Épanouir ses traces
d'émeraude
Immobile dans l'ombre
Qui érode
Les armes de la beauté
Dans l'âme de
La ville ainsi allaitée
Contre le marbre
Blanc de
La pierre flirtant
Avec l'arbre
Et les mille et mille
fracas
Des automobiles ne
Font cas
De la lumière incise
Qui doucement attise
Sur une lèvre
Du macadam
Le feu comme pour une
grande dame
Qui va drainer sans trêve
Le jeu des rumeurs
Pour nous
Entraîner hors de
La pâle humeur
De nos rêves
mercredi 8 juillet 2015
mardi 7 juillet 2015
ENTRER DANS LE LIEU ET L'INSTANT
ENTRER DANS LE LIEU ET
L'INSTANT
La chiquenaude de
l'instant
Aux borborygmes dans ma
voix
Me chahute pour
Leur ordonner
Le silence
Tenir la laisse du temps
Pour ne plus voir vriller
Au creux de mes sens
La vitesse impondérable
Des phares qui crissent
Autour de la place
Attraper donc la charrue
Qui pourra valser
Jusque sur
La table
En transportant l'herbe
sauvage
Des lettres afin
d'irriguer
Lentement
La terre boueuse
Des pas vers
Le vers
Joie rugueuse du passager
Au milieu des veines
Qui gravitent
Autour
De la chair enjôleuse
De mon verbe
Paroles qui roulent dans
la mienne
Érodant la surface
Où se cramponne
Mon désir
Je suis un apache
Enrôlant les amours
Pour les regarder
Dresser le vent
Qu'ils accordent à leurs
souffles
Pour embaucher l'instant
Jusqu'à le faire
Vibrer
Avec leurs doux
violoncelles
Sur la scène sauvage où
Ils pompent la nuit
On entendra aussi la
ruche
Des veilleurs qui
Épuisent
Les fleurs solitaires
Sans les toucher
Sans les héler
Juste en accord avec
L'émeraude de miel
Où – avec le vent -
Dansent les feuilles
Et l'on danse sur la peau
Des lèvres de
La ville
L'on danse de regard en
regard
De bouche en bouche
Mes pensées volent vers
Marianne
Devenue comme reine noire
De nos républiques
Qui respirent
Dans la nuit
Mais ici flambent tous
Les décors d'artifice
O Que s'esquisse
Le tableau
Avec
Toutes ses couleurs
A établir
Que jamais ne soient
brûlés
Tous les oripeaux riches
De tous les accents
Sous les globes
Phosphorescents
On aura repiqué l'arbre
au savoir
Avec le tranchant léger
D'une harpe
D'où
Toute une musique s'exhale
Avec le vent
Vers
Le lointain
Se déploie un bal
immobile et pieux
Où les yeux se cherchent
Comme à mille lieues
Des incartades
Du temps
Devenu lui incalculable
Sous les derniers feux
d'argent
Précipités dans les
fleuves
De la Cité
Il faudra avoir vu
L'inconnu briller ici
Comme les braises
incandescentes
De la nuit n'attendant
Rien
Rien ? Sauf la levée
de l'impossible
Contre le dernier
hurlement
D'une sirène
Rien n'aura été allumé
Que la braise des
Baisers
Accordée contre
Mon bégaiement humide
Lancé à une porte de
Paris
lundi 6 juillet 2015
dimanche 5 juillet 2015
AU FIL D'UNE NUIT CHAUDE
AU FIL D'UNE NUIT CHAUDE
La nuit et ma soif
attardée par le silence
Je m'en vais mâcher mes
mots avec de l'eau fraîche
Et ils n'obturent pas ma
veille en leur présence
D'où je suis c'est un
voyage en cabine sèche
J'ai rêvé « Utopie »
et «Âme de la danse »
Et comme leur compagnie
est fertile en ville...
Pas un souffle d'air :
l'entrepôt – son insistance
A me donner l'impression
d'être sur un fil
Les rideaux me renvoient
aux carrés de lumière
Oui ! Quels trésors
s'y cachent comme en un palais !
J'ouvre ! La lune y
dresse tant de moutons clairs
Je déverse mes vers comme
pour les haler
La ruelle est un canal où
je penche songeur
Sous son teint blafard la
nuit demeure solide
Et pour l'insolite il n'y
a aucun nageur
On y accroche quelque
chanson impavide
Une rigole roule le long
du pavé
Elle roucoule signalant
l'aube qui monte
Belle est notre ville en
cet îlot délavé
Qui nous renvoie ici à
ses rumeurs en ondes
samedi 4 juillet 2015
SOLEIL ! VIENS ! REMUE LA MUSIQUE !
SOLEIL ! VIENS !
REMUE LA MUSIQUE !
Si les gouffres de ville
étouffent
Quand toi-même – Vent –
t'y essouffles
Un miel en platine fondu
Se mélange aux nues
Qui polluent
Ici l'amitié désaltère
Dessoudant le ciel de la
terre
Oui ! Cela boue dans
les hauteurs !
Ici : balzanique
fraîcheur !
Soleil ! Viens !
Remue la musique
Ton œil branché sur nos
portiques
Avec ombres sur notre sol
Que respire notre arbre
A paroles !
Ici Temps ! Tu vas
doucement
Recueillant désir
désarmant
Pour gonfler poème
En haleines qui
Pulvérisent
Les phalènes
O Bel azur !
Libère-toi !
Avec le vent frais
Sur les toits !
Que la chair libre de nos
mots
Danse dans l'arbre
Et ses rameaux !
jeudi 2 juillet 2015
A UNE RIVE DU FLEUVE DES CIRCULATIONS
A UNE RIVE DU FLEUVE DES
CIRCULATIONS
Pour toute armure entre
les murs :
Le doux murmure des amours
Demeure non-amer futur
Qui ne saurait ramer en
sourd
Il est air de saurien qui
roule
A travers les roses
trémières
Mes vers de vaurien
claque-boulent
La chair des liens qui
les resserre
Vient leur chanson qui les
absout
A l'unisson de leur
présence
Cet hameçon me rend saoul
Pourtant j'arme ma
résistance
Le temps brut des
circulations
Tant détonne avec
l'exercice
De tout ce doux jeu des
passions
Que seule la joie reste
actrice !
Et de grands arbres en
corolle
Ont cueilli toute la
lumière
Des nuées la sablent au
col
Des murs qui l'accueillent
entière
Arrivé : le flambant
du soir...
A droite sur l'ombre
tannée
Des balcons tous marbrés
de noir...
Ici – clignotant – il
renaît
Chaleur : encensoir
de parfums
Les corps des femmes –
leur déversoir
En grâce – charme –
si forts enfin
Qu'elles font pour tout
amant : l'espoir
Si les amours ont disparu
Se confondant avec la rue
Nous sommes vraiment mis à
nu
Sans cependant tomber des
nues
mercredi 1 juillet 2015
Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / début juillet 2015
Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / début juillet 2015: Le moderne : Yves Namur, Laisse-moi te parler Laisse-moi te parler Comme on parle à un chien battu ou à un frère, Laisse-moi te parler ...
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