jeudi 19 novembre 2015

Franche Paix Dans Le Jour Effarouché





Franche Paix Dans Le Jour Effarouché



Et c'est dans la pâleur de l'aube
Que le jour effarouché grandit
Alors que de sa blanche robe
Il nous hale sans incendie
Dans les pauvres mains toutes grises
De son ciel où file l'orage
Pourtant nous sommes sans surprises
Et – ne tournant la raide page
D'autres tonnerres assassins -
Nous sonnons la belle heure
Effaçant tout autre dessein
Que paix décente – à nos douleurs

La puissance en sang du soleil -
Si patiente – grave les toits -
Relevant sciemment notre éveil
Dans un rêve qui le boit
Il n'aura fallu que la tempête
De notre amour – pour détacher
Silencieusement de nos têtes
Les souffrances qui les entachaient

Et les nuées en rage couvent
Cette lutte du seul automne
Qui ne s'incline ni se trouve
Au cœur des fleuves qui résonnent
De la fauve circulation
Mais – que fortement emporté
Par le courage et sa passion -
Il demande un bel aparté
D'avec le moindre de nos fers
Qui nous emporte en enfer

Ainsi ouvert au blanc hiver
Il ne dénude pas l'espoir
De n'être emporté au travers
D'un pouvoir niant le savoir
Avec ce sang qui nous innerve
Sans qu'il tombe au corps de nos rues
Savoir : Franche paix qui réserve
La plus belle part de nos vues
A ce pas franchi du destin
Sur celui de futurs matins

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