Franche Paix Dans Le Jour Effarouché
Et c'est dans la pâleur
de l'aube
Que le jour effarouché
grandit
Alors que de sa blanche
robe
Il nous hale sans incendie
Dans les pauvres mains
toutes grises
De son ciel où file
l'orage
Pourtant nous sommes sans
surprises
Et – ne tournant la
raide page
D'autres tonnerres
assassins -
Nous sonnons la belle
heure
Effaçant tout autre
dessein
Que paix décente – à
nos douleurs
La puissance en sang du
soleil -
Si patiente – grave les
toits -
Relevant sciemment notre
éveil
Dans un rêve qui le boit
Il n'aura fallu que la
tempête
De notre amour – pour
détacher
Silencieusement de nos
têtes
Les souffrances qui les
entachaient
Et les nuées en rage
couvent
Cette lutte du seul
automne
Qui ne s'incline ni se
trouve
Au cœur des fleuves qui
résonnent
De la fauve circulation
Mais – que fortement
emporté
Par le courage et sa
passion -
Il demande un bel aparté
D'avec le moindre de nos
fers
Qui nous emporte en enfer
Ainsi ouvert au blanc
hiver
Il ne dénude pas l'espoir
De n'être emporté au
travers
D'un pouvoir niant le
savoir
Avec ce sang qui nous
innerve
Sans qu'il tombe au corps
de nos rues
Savoir : Franche paix
qui réserve
La plus belle part de nos
vues
A ce pas franchi du destin
Sur celui de futurs matins
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