dimanche 15 novembre 2015

LAVONS NOS LARMES A LA CLARTE DE NOUVELLES VEILLES




LAVONS NOS LARMES A LA CLARTÉ DE NOUVELLES VEILLES



Ce grand mur aux fenêtres allumées
Ouvre-t-il à l'intime
D'un monde
Nouveau ?

Et si la nuit ne devait pas pouvoir
Laisser couvrir l'intensité
De sa paix
Avec la beauté de
Son châle urbain
Lumineux
Mais que
Les yeux des boulevards
Encore chargés
De larmes
Devaient s'épuiser
Avec une présence
Venimeuse pour
L'intime
Partagé...
La langue de l'obscur brillant
Aurait fait un pas de plus
Vers l'abjecte...

Cependant même si ce partage de l'intime
Devenait la proie unique
De la rage ouverte
A toutes les rondes
De l'infâme dans
Paris -
Est-ce que le cœur vainqueur
Ne ferait-il pourtant pas encore
Refleurir les chants et
Les danses qui ont été
Assassinés – insultés ?

Sous l'autre grande fenêtre ( O Pays!)
Aérée – libre de vibrer
A l'automne
Ramasserait-on encore
A la pelle
Les morts comme des feuilles
Incendiées par un feu
De mort ?

Pouvons-nous accompagner de nouveau
La lumière solaire de ces feuilles
Et virevolter de nouveau
Dans des veilles ?

Si nous l'attendions de nouveau
L'aurore aux pieds de velours
Jusque dans nos rêves
Pour – Ici – garder
L'étoile unique
Qui sourit
Contre le crime abhorré ?

Si – soulevant la vie – nous partagions -
Contre l'insulte qui lui est faite -
Tous les souvenirs des
Disparus avec
L'avenir
D'une paix qui doit
Leur être rendue ?...

Si même l'atroce
Pouvait préparer de plus précoces chemins
Pour les lendemains -
Que n'en veulent
Ceux qui font
Accroître le
Chaos obscur dans nos pensées ?...

O Ces fenêtres lumineuses
Qui font rayonner
L'intime dans
Le mur...
Nous vous réinventons dans cette nuit !..

Que l'outrage fait à Paris
Ne soit pas l'augure
D'autres rages
Mais qu'il respire
D'un autre futur
Ré-allumé
Pour un autre horizon
Que celui fondu
Dans l'obscur
De la guerre
Parmi nous !

Que notre douleur ne soit fusillée
Par les apôtres de la mort
Qui rodent encore
Autour de nous !

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