LAVONS NOS LARMES A LA CLARTÉ DE NOUVELLES VEILLES
Ce grand mur aux fenêtres
allumées
Ouvre-t-il à l'intime
D'un monde
Nouveau ?
Et si la nuit ne devait
pas pouvoir
Laisser couvrir
l'intensité
De sa paix
Avec la beauté de
Son châle urbain
Lumineux
Mais que
Les yeux des boulevards
Encore chargés
De larmes
Devaient s'épuiser
Avec une présence
Venimeuse pour
L'intime
Partagé...
La langue de l'obscur
brillant
Aurait fait un pas de plus
Vers l'abjecte...
Cependant même si ce
partage de l'intime
Devenait la proie unique
De la rage ouverte
A toutes les rondes
De l'infâme dans
Paris -
Est-ce que le cœur
vainqueur
Ne ferait-il pourtant pas
encore
Refleurir les chants et
Les danses qui ont été
Assassinés – insultés ?
Sous l'autre grande
fenêtre ( O Pays!)
Aérée – libre de
vibrer
A l'automne
Ramasserait-on encore
A la pelle
Les morts comme des
feuilles
Incendiées par un feu
De mort ?
Pouvons-nous accompagner
de nouveau
La lumière solaire de ces
feuilles
Et virevolter de nouveau
Dans des veilles ?
Si nous l'attendions de
nouveau
L'aurore aux pieds de
velours
Jusque dans nos rêves
Pour – Ici – garder
L'étoile unique
Qui sourit
Contre le crime abhorré ?
Si – soulevant la vie –
nous partagions -
Contre l'insulte qui lui
est faite -
Tous les souvenirs des
Disparus avec
L'avenir
D'une paix qui doit
Leur être rendue ?...
Si même l'atroce
Pouvait préparer de plus
précoces chemins
Pour les lendemains -
Que n'en veulent
Ceux qui font
Accroître le
Chaos obscur dans nos
pensées ?...
O Ces fenêtres lumineuses
Qui font rayonner
L'intime dans
Le mur...
Nous vous réinventons
dans cette nuit !..
Que l'outrage fait à
Paris
Ne soit pas l'augure
D'autres rages
Mais qu'il respire
D'un autre futur
Ré-allumé
Pour un autre horizon
Que celui fondu
Dans l'obscur
De la guerre
Parmi nous !
Que notre douleur ne soit
fusillée
Par les apôtres de la
mort
Qui rodent encore
Autour de nous !
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