LE TEMPS VACANT QUI VA
JUSQUE DANS LA NUIT
Entre coins de rues
Semble nous blesser la
lumière blafarde
Qui met notre cœur à nu
Et … Éteint notre
parole bavarde
Nous valsons un peu
Dans les eaux noires d'un
bref silence
Et ça devient un jeu
De relancer au hasard tous
nos sens
Convoquée dans mon
brillant nid
Par de belles étrangères
Ma pauvre langue ne dénie
D'en être la curieuse
messagère
Là – sous les lampes
infra-rouges
J'imagine le Yang-Tsé
Me propulser hors du bouge
Pour – avec elles –
aller danser
Vagues du fleuve !
Vous entraînez
Mon humble poème à deux
sous
Vers celles qui ne veulent
s'y enchaîner
Alors que de leur
compagnie
Je suis saoul
Tant-pis ! On passera
d'autres fleuves
Et le lointain demeure
proche
Pourvu qu'encore
Je m'y abreuve
A moins qu'un ivre silence
le fauche
Amis – tous friands d'un
brillant humour -
Sachez que le froid
S'il l'a pris
Ne peut empêcher le vital
amour
De lui donner son récital
Sans prix pour qui
Y croit...
Bientôt d'ailleurs le nid
se remplit
C'est l'heure où l'on
Replie son cafard
Pour – dans la veille -
Oublier son lit
Et ré-accorder son art
A d'anonymes
Soleils … :
Ceux qui- sans aveugler
Ni sans beugler
Leurs rêves -
Les partagent avec
Toutes leurs origines
Avec leur savoir
Et toutes les pages
Que l'on imagine :
Pouvoir intime ravi
De la vie avec toute sa
sève
Comme donnée avec
Tous les dés
De l'éveil hasardé
Pour un destin mutin
Qui s'allaite
Aux seins
De
La seule paix
Non attelée à l'épée
Mais à celle ailée de
L'accueil même s'il
A été sapé par nos
deuils
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