mardi 17 novembre 2015

Un poème, O Combien bouleversant, de Vincent Liechti

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Vincent Liechti Lartiste a publié un article.
1 h ·
En Syrie les frappes sont lâchées
À Paris les lâches ont frappé
Naguère comme aujourd’hui
Partout dans le monde
La guerre
La soi-disante grisante
Logique guerrière
Porte ses fruits immondes
Par-delà les barrières
Illusoires
Qu’érigent nos frontières
Ceux qui l’entretiennent
Et ceux qui la dirigent
Ne sont pas ceux qui s’entretuent
Combat d’arrière-garde, elle
propulse toujours les gens du peuple au front
Pour laver les affronts dérisoires
Que quelques grands bonimenteurs se font
À grands coups de mentons incendiaires
Un sang d’hier à peine séché
Un sang d’ailleurs vient à couler
La colombe peine à roucouler
Chaque fois que son aile est maculée
Ceux qui ont rendu l’âme en répandant le sang et les larmes
Ne sont-ils pas les créatures de ceux qui pendent la leur
En vendant des armes à leurs commanditaires?
Et – comment dit-on déjà ? –
Le cash-flow sécuritaire ne se porte-t-il pas comme un charme
Chaque fois que les kalach recrachent la fange identitaire
Ou qu’une bombe tombe sur une ville visée au nom du monde civilisé
Je suis le bien tu es le mal alors ai-je le droit de te tuer ?
Pourquoi s’évertuer à perpétuer cette approche si tristement manichéennne
Panique et haine nous avilissent
Pleurons mais surmontons nos peurs
Ne nous laissons jamais abattre
Vivons
Écrivons
Ne nous privons pas d’exprimer et mettre en avant
Pour en débattre
Nos avis
Lisses ou moins lisses
Nos joies
Et parce qu’il le faut bien
Et que ça fait du bien
Nos larmes
Car
Nous n’avons pas d’autre arme
Et aucun autre choix

Écrit le 17 novembre 2015

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