« NOUVELLE PRISE DE
LA BASTILLE »
Le soleil travaille sur
l'ange
Et lève lentement sa
caresse
De dessus les bastingages
des toits
Pendant que – sans
tendresse -
Les phalanges des fauves
Avec leur rage
De vitesse
Titillent de leur loi
La Place de La Bastille
Encore sauve de
Leurs batailles …
Une brise fraîche
bouscule
L'air des boulevards -
Brèche à la poussière
Qui les érode
Elle accommode le
capharnaüm
A son acre silence
Et brusque
L'âpre
Cafard d'où l'on pense
Basculer dans
Le chaos
Alors – tête vide -
On entend volontiers
Moucheter à nos oreilles
Notre musique qui veille
Et déride le temps
Replié sur
Lui-même
Et – à l'article de la
vie -
On se targue d'un poème à
nu
Sur les vagues qui
entraînent
Dans une fosse à purin
Les gammes fausses
Des revenus du
Turbin
Voilà que cette arène -
Mouise pour vraie scène
Se voit s'épuiser
Chaîne après
Chaîne...
Assez crié !
Vitesse !
Assez pliée la caresse
des sens !
L'essentiel monte des
arbres roux
Vers le ciel rougissant
Où l'on sent sabrer
Le soleil en sang
Fondu hors
Des rues
Puis l'humeur de la ville
– divisée ? -
Finit de s'ameuter des
Consciences serviles
Avisée – elle commence
A vibrer sans
Se hâter
Pour la science tranquille
Des lueurs...
Derniers soubresauts des
falots
Avec leurs phares
Crépusculaires...
Et c'est le saut
Dans la lumière du soir
Où s'affale le jour
Médusé par
Les muses
Qui ajourent
L'espoir
Et c'est l'heure des
lucioles fixes
Qui auréolent le sol
Et s'alignent
Comme
Pierrots Lunaires
C'est l'heure du Phénix
Relevé de son anonymat -
Ange levé s'animant
Électrique
Avec fleurs des drapeaux
Qui font danser
Son silence -
En robe légère qui
enrobe
Avec leur port
Multicolore
Le dessous de sa peau d'or
Et la ville trouve raison
Sans même une étoile -
Laissant friser
Sa chair grise
Sur ses pieds – reliés
Par un voile rieur -
A son ciel
En sueur
Que renchérit un sable
clair
Sur l'obscur de ses murs
Cachés par
Les arbres non-encore
dénudés
Par le sabre de la saison
Qui – ô Surprise
Si tendre -
Élude ici sa prise
De cendres sur
Leurs corps
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