QUE LA LARME DE LA PIERRE
PERLE DANS LA VILLE
En automne …
Pierre plissée – ridée
Dis ta larme
Au domaine de la Dame
Où l'on malmène
Et bétonne
Ta fière
Âme
Toi ! Non aride en
idées
Et si habile
Que -
Sans trêve
Tu essaies de retisser
La plèvre des
Poumons
Où tentent de respirer
Ces îlots abandonnés
Que l'on voudrait
Voir expirer
A vau-l'eau
Sous
Les dents du démon...
Béton ! Béton !
Sans arrêt – le sait-on
-
Avec ce lancinant
Silence
Des faux preux
Au creux
De tes monstrueux
Prés-carrés …
Point s'en faut
Qu'adroit
Tu arraisonnes toutes
paroles
Qui résonnent bien …
Mais qui tance tous leurs
liens
Quand elles trament
Un sens dense
Pour la Dame
Si à l'étroit ?!
O Pierre !
Consonne leurs prières
non serviles
Mais excentrées -
Avec leur écho – ici -
Dans le ventre
De notre
Ville -
Sans le chaos qui tonne
Sans effet
De faîte en faîte
Tiens et donne lui
Ta lumière
Sèche ta larme
Avec la mèche chaude
De tes chevelures marbrées
Malgré ces murs-miroirs
Qui de leur hauteur
Méprisent
Ton âme non-guerrière
Éprise de la terre -
Tu es mariée avec
l'arbre...
Avec son savoir
Enterre
Les armes et …
Déferre l'artisan serré
Par le sang des
Puissants
Qu'il retrace les
perspectives
Au travers des arènes
Rétives à la
Misère
Il y descendra et défendra
Ta scène jusque
Sur les places
Appelle le lointain et le
souvenir
Attelle-les à la pelle
Et à la truelle
Au niveau
Pour sceller de nouveau
Ton avenir à une
Alternative
En effet ! Notre
ville
Si belle Dame
N'est vieille
Que de ne tenir
Cette larme
Qui s'éteint
Au lieu
De briller comme fête
Désarmante pour
Tout parpaing
Son drame tient
Dans l'immobile en rançon
Où se paye sans désir
Une raison veuve
De toute rebelle
Et neuve levée
De la fièvre
Dans sa
Plèvre
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