mardi 3 novembre 2015

LUMINEUX HABITACLE DES HAUTEURS




LUMINEUX HABITACLE DES HAUTEURS



Oui ! Le « saint » habitacle des hauteurs
Était un vrai tabernacle du cœur
On y officiait la lumière et l'amour
En les mariant avec un pur humour

On ouvrait les bras à toutes révoltes
Pourvu qu'elles donnent la vraie récolte
Si chaque soir appelait la passion
Chaque matin était résurrection

Nous n'étions pourtant pas très catholiques
Braves soldats de la paix en musique
Nous l'orchestrions pour un peu de bonheur
Malgré grande misère et sa douleur

Si la montagne enfantait le silence
C'était pour partager notre patience
Par profond temps de brume ou sous l'azur
O Tendresse ! Tu avais fière allure !

Et nous faisant dresser contre l'ennui
Sourire escaladant jusqu'à la nuit
Nous t'invitions à garder le soleil
Pour que toute rencontre soit éveil

Montagne ! Tu nous as tant regardés
Tes yeux d'opale ont tant paradé
Qu'alors nous ne pouvons plus oublier
Comment à toi nous nous sommes liés

Et pas un éclair ni un arc-en-ciel
Qui ne nous aient conquis à tes merveilles
O Lune en feu sur la cendre des crêtes
Soleil au brûlis sur ligne de faîte

Trouées d'azur sur maelstrom-cristal
Nuages mêlés à la neige-opale
Brouillard en yo-yo d'enfant enjoué
Pour masquer les à-pics dans les nuées

Oui ! Ce grand cirque aux cimes enchaînées -
Sans que fête aux cœurs ne lui soit donnée -
Serait étriqué et perdrait tout son charme
Sans ses indigènes aimant son âme

Que notre ferveur ne les oublie pas
Ils ont rythmé nos heures et nos pas
Et les ont métamorphosés en fleurs
De terrasse où a poussé leur chaleur

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