LUMINEUX HABITACLE DES
HAUTEURS
Oui ! Le « saint »
habitacle des hauteurs
Était un vrai tabernacle
du cœur
On y officiait la lumière
et l'amour
En les mariant avec un pur
humour
On ouvrait les bras à
toutes révoltes
Pourvu qu'elles donnent la
vraie récolte
Si chaque soir appelait la
passion
Chaque matin était
résurrection
Nous n'étions pourtant
pas très catholiques
Braves soldats de la paix
en musique
Nous l'orchestrions pour
un peu de bonheur
Malgré grande misère et
sa douleur
Si la montagne enfantait
le silence
C'était pour partager
notre patience
Par profond temps de brume
ou sous l'azur
O Tendresse ! Tu
avais fière allure !
Et nous faisant dresser
contre l'ennui
Sourire escaladant jusqu'à
la nuit
Nous t'invitions à garder
le soleil
Pour que toute rencontre
soit éveil
Montagne ! Tu nous as
tant regardés
Tes yeux d'opale ont tant
paradé
Qu'alors nous ne pouvons
plus oublier
Comment à toi nous nous
sommes liés
Et pas un éclair ni un
arc-en-ciel
Qui ne nous aient conquis
à tes merveilles
O Lune en feu sur la
cendre des crêtes
Soleil au brûlis sur
ligne de faîte
Trouées d'azur sur
maelstrom-cristal
Nuages mêlés à la
neige-opale
Brouillard en yo-yo
d'enfant enjoué
Pour masquer les à-pics
dans les nuées
Oui ! Ce grand cirque
aux cimes enchaînées -
Sans que fête aux cœurs
ne lui soit donnée -
Serait étriqué et
perdrait tout son charme
Sans ses indigènes aimant
son âme
Que notre ferveur ne les
oublie pas
Ils ont rythmé nos heures
et nos pas
Et les ont métamorphosés
en fleurs
De terrasse où a poussé
leur chaleur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire