Quatre nouveaux poèmes de Suzanne Ibrahim – poétesse syrienne
La patrie est syrienne
La patrie est syrienne
Au nord elle est limitée par une nuée de tristesse
Au sud par le désert de la peur
A l’est par les criquets de l’expulsion
Et a l’ouest par une mer qui avale les enfants
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La patrie est une île
La patrie est une île
Car elle est entourée des quatre côtés
De mers de couteaux
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Sur la colline de ma tête
Sur la colline de ma tête
J’ai planté une forêt de marronniers
Dans les branches denses desquels
Les oiseaux fuyards se réfugient
Des fusils des frères chasseurs
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Dans la cour de la mosquée omeyyade*
Dans la cour de la mosquée omeyyade*
Les pigeons s’adonnent à l’apprentissage
De la danse de la clémence
Tandis que les fontaines de Damas
Écrivent une poésie de mouashshahat*
Pour une soirée féminine calme
Notes:
*La mosquée omeyyade : une grande mosquée qui fut édifiée dans la vieille ville de Damas sous l’Empire omeyyade, près des deux axes principaux de la ville.
*Mouashshahat: pluriel de mouachchah : poème à forme fixe de cinq (au maximum sept) strophes à rimes variées, inventé en Andalousie arabe .
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