vendredi 13 novembre 2015

LE TEMPS DES ASSASSINS AU NOM DE DIEU NOUS FERME-T-IL LES YEUX POUR UN GRAND DESSEIN ?




LE TEMPS DES ASSASSINS AU NOM DE DIEU NOUS FERME-IL LES YEUX POUR UN GRAND DESSEIN ?



Le fleuve puissant du souvenir
Charrie les boues du devenir
Où le grand jeu de tous les desseins
S'enflamme au feu des assassins

De même qu'un grand passé meurt
De ne pouvoir vraiment prévoir
Tout ce qui en son sein demeure
Pour se pénétrer du savoir
D'où circulent de grands destins...
Dans cette allure du futur
Il n'est nul besoin de saint
Pour éclairer ce qui mature

Sauf qu'en ouverture éreintée
La seule fenêtre éclairée
Sur des soleils éclatés
Sera à notre corps serrée...
Mais - comme à l'infini roulant
Notre sang dans tout l'univers -
Nous redonnera-t-elle l'élan
Pour nous desserrer de nos fers ?

De nos jardins bien limités
Toute la mort si inquiétante
Se sépare sans se hâter
Sachant bien qu'elle n'est exempte
Ni de la vie ni des douleurs
Ainsi toute frontière étanche
Entre demeures du bonheur
En vile guerre nous retranche

O Sang ! – Triste devis – versé
En levain de folle passion !
Mais qu'en nos cœurs soient déversées
Les plus vives circulations
Le cosmos les met en partages
Pour chaque être jusqu'en osmose...
Plus de ces criminelles rages
Pour enterrer le suc des roses !

O Le papillon d'un seul jour
Qui à toutes les fleurs s'abreuve
Demeure libre en notre amour
Et si jaillissent de tous fleuves
A tous les bords des différences
Les fraîches sources qui bousculent
Notre « mauvais sang » en errance
L'horreur au nom du dieu recule


Du plus profond de nos souffrances
Nous acculons toute nécrose
A sortir de notre espérance
Partant de ces métamorphoses

Assassins ! Vous n'êtes étau
Pour tous Frères parlant au Frère
Si une paix neuve fait écho
A l'étai où crie la misère

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