LE TEMPS DES ASSASSINS AU
NOM DE DIEU NOUS FERME-IL LES YEUX POUR UN GRAND DESSEIN ?
Le fleuve puissant du
souvenir
Charrie les boues du
devenir
Où le grand jeu de tous
les desseins
S'enflamme au feu des
assassins
De même qu'un grand passé
meurt
De ne pouvoir vraiment
prévoir
Tout ce qui en son sein
demeure
Pour se pénétrer du
savoir
D'où circulent de grands
destins...
Dans cette allure du futur
Il n'est nul besoin de
saint
Pour éclairer ce qui
mature
Sauf qu'en ouverture
éreintée
La seule fenêtre éclairée
Sur des soleils éclatés
Sera à notre corps
serrée...
Mais - comme à l'infini
roulant
Notre sang dans tout
l'univers -
Nous redonnera-t-elle
l'élan
Pour nous desserrer de nos
fers ?
De nos jardins bien
limités
Toute la mort si
inquiétante
Se sépare sans se hâter
Sachant bien qu'elle n'est
exempte
Ni de la vie ni des
douleurs
Ainsi toute frontière
étanche
Entre demeures du bonheur
En vile guerre nous
retranche
O Sang ! – Triste
devis – versé
En levain de folle
passion !
Mais qu'en nos cœurs
soient déversées
Les plus vives
circulations
Le cosmos les met en
partages
Pour chaque être jusqu'en
osmose...
Plus de ces criminelles
rages
Pour enterrer le suc des
roses !
O Le papillon d'un seul
jour
Qui à toutes les fleurs
s'abreuve
Demeure libre en notre
amour
Et si jaillissent de tous
fleuves
A tous les bords des
différences
Les fraîches sources qui
bousculent
Notre « mauvais
sang » en errance
L'horreur au nom du dieu
recule
Du plus profond de nos
souffrances
Nous acculons toute
nécrose
A sortir de notre
espérance
Partant de ces
métamorphoses
Assassins ! Vous
n'êtes étau
Pour tous Frères parlant
au Frère
Si une paix neuve fait
écho
A l'étai où crie la
misère
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