APRÈS L'ASSASSINAT LE SOL
EST-Il SI LOURD SOUS NOS PAS ?
Une ville fendue de
lumière rauque
A entendu les aboiements
De la mitraille …
Et le silence parle à
l'intérieur -
Parmi les cafés du
« Bonjour » …
Ils ont voulu tuer leur
Dieu
En assassinant d'impies
Incroyants …
Le soleil est lourd sous
Les pas dans
L'aurore
La vie des espoirs
Semble déchiqueté …
On les insultera
Ces travailleurs croyant
A la modestie du
Sage prophète …
On entendra bientôt
claironner
Pour qu'on étrangle
Leurs petites
Libertés …
Et il y aura d'autres
meurtres commis
Par des bêtes immondes
Différentes …
Voilà : la vitesse
des fauves automobiles
Semble clore la patience :
Rapports de forces passant
Dans des discours pressés
Passant dans l'arène
Publique
Rentrez vos foulards !
Femmes du rite :
On vous désignera à la
vindicte
D'autres assassins
De la liberté …
« Femmes de rien »
L' « Occident »
vous surveille !
Jeunes hommes fiers
Ne jurez plus sur
Le coran
Ou on vous traitera
Comme de la
Racaille …
Pesant matin aux portes de
la ville …
Doucement les paroles
S'engorgent de
Leurs mi-voix …
Séparées ! Elles
sont séparées …
Et les chaînes
cliquettent
Sur les bouches !
L'éveil brutal ne célèbre
Aucun rêve …
Enfiévrées – les
lueurs
Des guirlandes qui
Ont dit la fête !
Enfiévrées -
Elles devront laisser
place
A l'obscur !
La fête est finie
Et les lèvres prises par
le froid
N'en finissent pas de
Se glacer au
Non-partage
Mais meurent-ils à la
joie
Tous ces revenus de
Noël
Qui découvrent la fin
De la candeur ?
Assassins ! Vous avez
recouvert
La ville d'un voile noir
Les yeux embués encore
De souvenirs impossibles !
Six pieds sous terre –
dans le métro
L'humeur est aux tombes !
Six pieds sous terre :
Le souffle de
L'espoir
Devient ce crachat de
poussière
Que l'on inhibe dans une
Solitude désespérante
Où sont les sourires ?
Où est notre humour partagé
Déjà la clôture de
l'avenir semble faite !
L'inquiétant étranger
d' »Orient »
- Qu'il soit d'Afrique ou du Moyen-OrientImporte peu ! -Est cloîtré dans son havrePromis à la destruction !
Oui ! L'inquiétant
étranger ne devrait
Que macérer dans ses
dents
Sa pauvre infortune !
Les assassins qui ont tué
l'amour
Renforcent le désert du
Partage qui serait
Impossible
Ils lancent l'orchestre
Des lois de Talion
Contre toute
La « Racaille » :
Ces miséreux croyants
Contre ces miséreux
Incroyants
Ils iront – ces satrapes
-
Ordonner la fin de toute
concorde -
De leurs châteaux
ultra-protégés !
Ils désignent déjà
l'ennemi
Et les assassins des
crayons
Vengeurs – seront
Contents :
Ils auront fabriqué
Des martyrs parmi les
Humbles travailleurs
croyant
A la sagesse du prophète :
La séparation des
solitudes -
Leur plus grande division
Ne sera accompagnée
Que par un ordre
Inquisiteur
Pour tous
Sera-ce la guerre du tous
contre tous ?
Et … Sans fin
apparente :
La somme de souffrances
Du reclus – de l'exclu -
De l'exilé
Mais aussi de l'étranger
sans-droits
Du chômeur sans
plus-droits
Du miséreux sans logement
Du jeune sans travail
De la personne âgée sans
ressources
De la personne handicapée
De l'artisan ruiné
Du paysan ruiné
De l'artiste délaissé
Etc ….... ???
Sera-ce
La pensée morte et
enterrée ?
Tout un monde soumis
A l'ordre inquisiteur ?
Et ce serait le gain de
ces assassins ?
Ville ! Nous
remontons notre vue
Entre les arbres
apparemment morts
Jusqu'à l'horizon qui
nous
Semble blafard …
Plus de prières pour
promesses !
Résistance ! Paix et
Justice !
Debout ! Debout !
Même si nos lèvres
Sont pétrifiées !
Contenons nos cris et
lançons les
Contre la symétrie
ex-croissante
Des assassins et de
L'ordre inquisiteur
Des satrapes et
Des vampires !
Debout ! Debout !
Sans rémission !
Leur monde est faible qui
ne peut
Et ne veut Que guerre et
guerre
Contre la misère !
Ouvrons grandes les portes
De notre salut et …
Sauvons-nous nous mêmes !
Les lois veulent
multiplier l'iniquité ?
La ville peut-elle mourir
De n'être que le
Faire-valoir
Des puissants ?
Non ! Les rois sont
nus !
Les premiers accords
D'une musique nouvelle
résonnent
Déjà dans « l'Europe »
bigarrée !
Un pays – le nôtre
commence
A regarder ce qui le porte
Plus avant dans une
Catastrophe !
Les assassins de tous
ordres passeront
Et l'ordre inquisiteur
aussi !
N'entendons-nous pas
Les jeunesses ici
Et dans le monde
Elle lâchent les insensés
Lâchent les vaines
émeutes
Et se mettent du côté
Des paysans et des
ouvriers
Sans-droits
Du côté des enfants et
des familles
Que « L'ordre »
expulse !
Les assassins de
« Charlie »
Ont le mors aux dents !
Ils pataugent dans
La mort en voulant
Tuer le Dieu
Qu'ils veulent
Vengeur !
Ce ne sont que les
derniers sursauts
Pour leur guerre à part
qui les
Rend complices de
L'ordre inquisiteur !
Mais ne cédons rien
A toutes bêtes immondes
Et nos pensées se
clarifieront
Elles sortiront de l'ombre
Avec toutes les capacités
D'un Peuple existant :
Debout
Oui ! La corruption pour
Des armes saoule
Tous les monstres
Mais Nous nous sommes
désaoulés
De toutes promesses et
Il revient : le temps
Des tempêtes
Le vent est avec nous
Et nous rentrons de
nouveau
Dans son souffle …
Personne ne peut dire :
Ceux de Charlie sont morts
pour rien !
C'est d'une renaissance
dont il s'agit !
Nous pouvons arracher
L'impossible :
Ce droit – cette
souveraineté
Pour ne pas finir par
tomber
En guerre civile
Il nous faut devenir forts
De nos différences
Bravant l'interdit
De l'union
Et faire passer nos
passions raisonnables
Dans notre propre ordre
De pensées jusqu'à
Tout redécouvrir
De notre force !
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