LA POÉSIE CONTRE LE
« MAUVAIS SANG »
La ville est l'allume-feu
de notre « mauvais sang »
Vois-tu en son miroir
monter nos grands vertiges ?
Or – partout on entend
mille et mille accents …
Prends-tu le temps –
sans que ta voix ne fige
En de pauvres soupirs tes
battements de cœur -
D'esquisser un sourire aux
belles étrangères ?
Ah ! Vraiment :
abolir nos si tristes rancœurs
Sans jamais se salir :
notre vraie messagère
Étant la poésie qui –
seule – magnifie
Ta pure fantaisie quand
elle nous questionne
Et fait vivre en tous sens
tout humain qui se fie
A la pure présence où
toujours il s'étonne !
Création-résistance à
la dure oppression
Et la belle confiance en
ceux dont on abîme
La grande liberté de
vivre leurs passions …
O Ces mains - Lâcheté ! - N'étreignent qui s'arrime
A l'art de maints et
maints pour beauté reconstruire
Avec toute justice étant
dans leurs chemins
Qui font entrer en lice
espoir en devenir
Pour toute différence
entre les humains ...
Ainsi la renaissance est
dans ce qui raisonne
Au travers de l'essence -
érigée en action -
De sève dégagée qui
dans l'arbre résonne
Du savoir engagé dans nos
circulations
Sachant lâcher du lest
pour ce qui est malheur
Oui ! De la grande
peste avant qu'elle nous entraîne
Entièrement au poids de
si tristes douleurs
Cassons donc les les lois
sans obéir aux chaînes !
Qui nous traîne à mourir
à p'tit feu d'esclave
Si ce n'est un vampire en
notre propre chair !
Et si nous acceptons
l'idole qui l'entrave
Tous nos si riches dons
seront pris aux enchères
Car l'idole est partout
lourde de sa fortune
Elle est ce vil atout à
tricher contre hasard
Et refuse tout choix de
rêver à nos lunes
Pour tout ce qui échoit
dans son monde bizarre
Il nous faut cultiver la
grande poésie
Pour nous sentir sauvés
de la prison mentale
Où nous respirons l'air
qui nous a tout saisi
Y compris la lumière –
elle qui rend égal
Malgré pauvres salaires
et pauvre condition
Refusons cet enfer qui
enfle nos vertiges
Et reprenons la ville avec
nos possessions
Empêchons le « devil »
d'en faire des vestiges
A l'heure où les finances
s'arrogent tous les droits
Oui ! Prenons notre
chance de sortir de l'abîme
Sinon – pauvre
« destin » ! - nous serons à l'étroit
Sans même avoir atteint
le pourquoi de la trime !
Alors donnons la coupe à
tout pauvre étranger
Et ne battons plus coulpe
à cause de misère !
Vraiment … Notre pays …
Qui l'a dérangé ?
Oui ! Qui donc l'a
trahi fabrique un grand désert !
Élargissons nos vues et
grandissons notre art
Sinon notre bévue sera
notre division
A vouloir à tout prix
prendre la grande part
Avec force grands cris
pour la distribution
Du festin capital – ce
qui est révolu -
Tellement il s'étale sans
même aucun scrupule
Dans tout le vaste monde –
ayant tout résolu
Dans ses rapides rondes –
dans un grand crépuscule
C'est l'unique horizon à
nos tristes attentes
D'entendre les raisons des
fondés de pouvoir
Qui ont tous décidé
d'offrir des dividendes
Qui – vraies – n'ont
déridé que le grave vouloir
D'industries au commerce
grandement alléchant
Tandis que les promesses
s'évanouissent en nature
Et ... quelques bénéfices
pour tous ceux sachant
Comment entrer en lice
avec littérature
Aux pauvres volontaires
devenus les esclaves
Avec genoux à terre - au
mépris des sans-droits
Afin d'avoir leur part si
minime qui les lave
En tout ridicule art à
nous mettre sur croix
Mais qui fait la leçon
sans même un scrupule
O S'ils avaient raison de
happer quelques miettes !!
Or ce n'est de saison
dans ce grand crépuscule
Ils perdent leurs raisons
en perdant leurs assiettes
Entre temps ils besognent
avec pauvre étranger
Puis cognent sans
vergogne et - sa vraie part de droit -
Nos « purs »
représentants l'ont faite rencager
Tout en les encartant :
ses espoirs si sacrés
Pour aller tous les vendre
– eux qui étaient des proies -
Toutes bonnes à prendre
avec pouvoir secret
Amis ne trempez pas dans
cette si sale soupe
Et avancez vos pas tout en
gardant distance
Afin que plus jamais
toutes ces entourloupes
En viennent vous tramer en
ville la pestilence
Aux cœurs de vos
desseins pour commencer vos œuvres
A l'écart du festin
construisez patiemment
Pour ici au pays - un
chemin de manœuvre -
Étant dans la saillie
d'un réveil – ardemment -
Gardez cette confiance
pour l'humain véritable
Qui guette avec patience
hors des mains hypocrites
Tout moment de lever hors
des communes tables
Son histoire lavée de
toute page écrite
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