SOUFFLEUR DE FRATERNITÉ
Pour nos frères
assassinés
Pour nos frères qui sont
damnés-
Chante donc poème-oraison
Au mur hirsute du savoir !
Ton air demeure de saison
Pour faire muter les
gueuloirs
Au fronton de nos
cathédrales
En souffleurs de
fraternité -
De liberté non théâtrale
Pour une vraie égalité
Entre croyants et
incroyants
Que le mur du savoir
résiste
Avec le sens le plus
brillant
Du bon droit qui toujours
insiste
A relier plumes et mains
Pour l'ouvrier – pour le
poète
Jusqu'à ouvrir les
lendemains
Qui brûlent encore en,
nos têtes …
Et mystère de l'étranger
Devenu miracle au pays
Ne sera jamais abrogé
Oui – s'il n'a pas été
trahi
Car c'est toujours de la
misère
Montant dans le grand
horizon
Que l'on construit les
plus grands airs
Comme avec de simples
raisons
L'ouvrier :
l'invisible – sait
Lui qui a tant et tant
bâti -
Que l'on n'a jamais pu
cesser
De lui fermer tout paradis
-
Or même si c'est utopie
Pourquoi le ciel pavé
d'enfer
Le maintient dans l'ombre
– tapi ?
Il ne veut rester dans les
fers -
Lui qui garde dans sa
mémoire
Le miroir de tant de
bassesses
Alors que pourrit dans
l'armoire
Le savoir de tant de
richesses !
O Poète offre au moins
l'espoir
D'une liberté plus
ouverte
Même si ne sonne « grand
soir »
Pour ceux que le pays
déserte
Et toi le pauvre – sans
papiers
Indicible des invisibles -
Qui t'a fermé le grand
cahier
Où ton droit restait bien
lisible -
Et enfermé ta liberté
Dans les murs de
l'indifférence
Pour mieux nier l'égalité
Et t'expulser hors de
France ?
Quand reverra-ton les
beaux jours
Pour qui – pendant plus
de dix ans -
A œuvré pendant son
séjour
Comme tous ses frères
d'antan
Pour toutes les plus dures
tâches
Sans que lui soit là
reconnu
Par nos représentants si
lâches
Qu'ils ont mis le pays à
nu -
De rester ici donc en
frère
De tout honnête citoyen
Ne voulant plus avoir
affaire
A tous ceux qui minent le
bien
Dans nos villes – dans
nos campagnes -
Pour dividendes et
prébendes
Que – tout
tranquillement – ils gagnent
Avec le pays qu'ils
revendent !
Ils fabriquent des ennemis
Pour demeurer les grands
amis
De la vraie puissance
impériale
Pour la transformer en
Saint Graal !
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