SISYPHE LIBÉRÉ MALGRÉ
L'HYDRE
L'hydre où l'ennui livide
Fabrique une nuit rance
Et tout ce que tu penses
Prend la place du vide
Mais – qu'il soit
carcéral -
Ce qui te rassérène
C'est tout ce qui
t'entraîne
Hors prison du mental
Donnant piquant au fade
Tu entres en la place
Où se fond cette glace
Qui tenait dans ton
« rade »
C'est la fin du halage
Du verbe pétrifié
Tu peux alors défier
Ta voix dans son maillage
Et ta tête à l'instant
Consume solitude
Dans la grande altitude
Au sommet de ton temps …
Victoire sur Sisyphe
Tu ne portes la pierre
Que là où tu t'enquiers
De bons mots incisifs …
Ils vont alors couper
Les fruits de tes
entrailles
Pour en faire ripaille
Comme une proie happée
Et l'hydre si sordide
Les perd toutes ses têtes
-
A leurs places : la
fête
Pour rendre vers solides
Le chant chauffe notre âme
Et le corps ressaisi
Dans cet instant saisi
Se pétrit de ses flammes
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