L'OMBRE DIVISÉE
La pensée naît toujours
du forceps de la langue
Mais elle ne s'y réduit
pas comme en harangue …
Divisant l'ombre – elle
l'inscrit dans la lumière
Qui est source de sa
fantaisie et de son air
C'est pourquoi la poésie
la tient souveraine
Pour se débarrasser de
toutes les vraies chaînes
Qui entravent ses musiques
et ses images
Dont elle est singulier
gardien et leur bon mage
Terre à terre – elle -
errance ciblée dans l'obscur
S'adressant à notre ciel
– passe tous les murs …
Alors - poinçonnant les
feux comme des étoiles -
Elle les prend en ville
comme sa propre toile
Son chant est un combat
qu'elle accroche à la nuit
Et – la suspendant à
chaque voix qui reluit -
Elle en invente des
cascades et des sources
Qui – du temps qui s'en
va – fait pièce à toute course
Le poème-pensée instruit
toujours chemin
Au travers d'ombres
qu'elle poursuit pour lendemain …
N'étant à l'océan du
nombre un pur grand phare
Elle plonge dans l'infini
qui est son seul art !
N'étant des jeux du
hasard que l'amour qui reste
Des fruits dont elle capte
sans-cesse le doux zeste -
Elle voudrait tout prendre
du rire et des sourires -
Des larmes – des
plaintes et de tous les soupirs :
Tragédies – comédies
aux « cent actes divers »
Illuminant de l'Humain :
cette nuit d'hiver -
Sortant des abîmes des
« maudites » cités
Qui demeurent les objets
de tant de cécité
Ouvrez les yeux – Amis
qui voulez vous lever !
Le temps de la clarté
doit être relevé
Des têtes qui
maintiennent obscur l'horizon !
Oui ! Affranchissons
nos plus lucides raisons
Franchissons tous les murs
d'ombre qui nous gouvernent
L'injustice qui nous
sépare nous concerne …
Ferment de paix : le
partage des différences
Illumine Poème demeuré
Présence !
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